Côte d’Ivoire – Présidentielle de 2020: Pascal Affi N’Guessan candidat sous la bannière du FPI

La fin de la crise entre Laurent Gbagbo et Pascal Affi N’Guessan n’est pas pour demain. Après la rencontre avortée entre les deux hommes politiques, le président du FPI a annoncé sa candidature à l’investiture FPI en vue de la présidentielle de 2020.

Lors d’une conférence de presse samedi 23 mars, Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI) fondé par Laurent Gbagbo, a déclaré qu’il se portait candidat à la candidature du FPI pour la présidentielle d’octobre 2020 en Côte d’Ivoire si jamais Gbagbo n’était pas en mesure de se présenter.

Face aux médias, le président de la branche du FPI reconnue par les autorités a dénoncé le « mépris » et « l’arrogance » de Laurent Gbagbo qui souhaite, selon lui, « l’assassiner politiquement ».

« Avec tout le respect que je lui dois, il n’est pas le président du FPI. Je peux de ma propre initiative décider de me retirer de la direction du parti au profit d’un autre cadre du Front populaire ivoirien, y compris le président Gbagbo, mais on ne peut pas me dire que Gbagbo est président du FPI », a lancé Pascal Affi N’Guessan.

Lors de ce point de presse, l’ancien premier ministre de l’ex-président ivoirien a fait savoir qu’il se présenterait au nom du parti, si M. Gbagbo ne se présentait pas. « Si le président Laurent Gbagbo est libre et qu’il retrouve sa place dans la vie politique du pays, logiquement il devrait être notre candidat », a déclaré M. Nguessan. Mais pour l’ancien collaborateur de l’ex- pensionnaire de La Haye, le parti devra se doter d’un plan B en cas d’inéligibilité de Laurent Gbagbo. Et il se proclame d’ores et déjà candidat.

Depuis la fin de la crise post-électorale, le Front populaire ivoirien est fortement divisé entre « faucons », soutiens farouches du couple Gbagbo et défendant une ligne très dure, et les « colombes », rejetant toute violence physique ou verbale et souhaitant un renouveau du parti, plus modéré et sans Laurent Gbagbo. Ces divergences se transforment en une guerre interne virulente entre les « pragmatiques » menés par Pascal Affi N’Guessan, et les « ultras » menés par Aboudramane Sangaré, qui contestent la légitimité du premier en tant que président du parti.

Cette guerre de leadership entre Affi N’Guessan et Laurent Gbagbo est la même entre Guillaume Soro et Allassane Ouattara. Et ce torchon qui continu de brûler depuis plusieurs années entre ces leaders ivoiriens risque encore de déchirer la Côte d’ivoire dans les jours à venir.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus