Crash d’Ethiopian Airlines: employés de l’Onu, humanitaires, hommes d’affaires…, profils de quelques victimes

Un Boeing 737 d’Ethiopian Airlines qui effectuait la liaison Addis Abeba-Nairobi s’est écrasé ce dimanche, peu après le décollage. Au total, 157 victimes, 35 nationalités à travers le monde concernées. L’Associated Press a retracé les profils de certaines des victimes. Retour sur quelques profils de ces victimes.

Les recherches continuent. La compagnie aérienne Ethiopian Airlines a confirmé, dimanche 10 mars, la mort des 157 passagers et membres d’équipage. Au total, plus d’une trentaine de nationalités différentes étaient à bord de cet avion, dont de nombreuses personnes affiliées à l’ONU.

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Une vingtaine d’employés de l’ONU

L’ONU doit déplorer la mort d’une vingtaine d’employés travaillant pour différentes agences ou organisations affiliées. « Plusieurs autres membres d’au moins cinq organisations de l’ONU ou affiliées ont semble-t-il péri » dans l’accident, a précisé Antonio Vitorino, le directeur de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), dans un communiqué. Outre l’OIM, le Programme alimentaire mondial (PAM), le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), l’Union internationale des télécommunications (UIT), le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et la Banque mondiale ont perdu des salariés.

La recherche des victimes des Nations-unies est complexe. Certains d’entre eux avaient déclaré leur voyage à l’ONU, d’autres non, sachant que tous n’utilisent par leur passeport onusien lorsqu’ils voyagent.

Des humanitaires italiens

A bord aussi, huit Italiens. Dont Sebastiano Tusa, conseiller régional pour le patrimoine culturel de la région de Sicile, selon le journal La Repubblica. Cet archéologue devait se rendre au Kenya. Trois membres de l’association humanitaire Africa Tremila font aussi partie des victimes. Ils allaient au Soudan du Sud, selon Le Parisien. Le président de l’ONG Link 2007, résidant à Rome se trouvait à leurs côtés.

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Des employés de sociétés d’Etat chinoises

A en croire les chaînes de télévision chinoises, au moins huit Chinois seraient parmi les victimes. L’un d’eux, résident à Hong-Kong, travaillait à l’ONU. Deux autres victimes travaillaient pour des sociétés d’Etat : China Electronics Technology Group et la société Aviation Industry Corporation.

Un Américain patron d’un groupe de restaurants

Du côté des Etats-Unis, l’ambassade confirme la mort de plusieurs Américains sans en préciser le nombre. Sur Facebook, le groupe Tamarind, qui se décrit comme un exploitant de restaurants et d’activités de loisirs en Afrique, a annoncé la mort de son patron. « C’est avec un immense chagrin que nous avons appris la tragique nouvelle que le PDG de Tamarind, Jonathan Seex, était à bord du vol d’Ethiopian Airlines » écrit la société.

Hussein Swaleh, Kényan

Hussein Swaleh était un ancien secrétaire général de la Fédération kényane de football. Toujours actif dans le milieu du football africain, il s‘était rendu en Egypte vendredi pour travailler comme commissaire au match dans le cadre d’une rencontre de la Ligue africaine des champions. Il rentrait chez lui, à Nairobi, lorsqu’il a été pris au piège du crash. Le club de football kényan Sofopaka a annoncé son décès.

Cedric Asiavugwa, Kényan

À l’université de Georgetown, à Washington, la direction et les amis de Cedric Asiavugwa ne tarissent pas d‘éloges envers lui. Dans un communiqué publié à l’issue du drame, l’université a déclaré que la famille et les amis d’Asiavugwa “se souvenaient de lui comme d’une âme aimable, compatissante et douce, connue pour son sourire admirablement chaleureux et contagieux”.

L‘étudiant en troisième année de droit commercial et économique est né et a grandi à Mombasa, au Kenya. Avant d’aller étudier à Georgetow, il travaillait avec des groupes d’aide aux réfugiés au Zimbabwe, au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie. Il était en route pour Nairobi après le décès de la mère de sa fiancée, a informé l’université dans un communiqué.

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Abiodun Oluremi Bashu, Nigérian

Le ministère nigérian des Affaires étrangères a annoncé la nouvelle du décès d’Abiodun Oluremi Bashu, un diplomate à la retraite. Né en 1951 à Ibadan, capitale de l‘État d’Oyo, au sud-ouest du Nigeria, Abiodun Oluremi Bashu a entamé sa carrière diplomatique en 1976. Après des années d’exercice dans son pays, il a assuré plusieurs missions étrangères, notamment à Vienne (Autriche), à Abidjan (Côte d’Ivoire) et Téhéran (Iran). Il a également été secrétaire de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Au moment de son décès, Bashu était sous contrat avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique.

Pius Adesanmi, Nigérian

Pius Adesanmi était professeur à l’Université Carleton à Ottawa, au Canada. Il devait participer à une réunion du Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine à Nairobi. Lauréat du premier Prix Penguin pour la littérature africaine non romanesque en 2010, Pius Adesanmi est l’auteur du recueil d’essais satiriques “Naija No Dey Carry Last”. Diplômé des universités d’Ilorin et d’Ibadan au Nigeria et de l’Université de la Colombie-Britannique, il était également un ancien professeur adjoint de littérature comparée à la Pennsylvania State University puis juste avant son décès, le directeur de l’Institut d’études africaines de Carleton. L’université lui a rendu hommage sur son site internet.

Blanka Hrnko et ses deux enfants, Slovaques

Anton Hrnko, un député du Parlement slovaque a déclaré que son épouse Blanka, son fils Martin et sa fille Michala ont péri dans le crash. Employée pour l’agence de voyage Bubo, Blanka se rendait au Kenya avec ses enfants pour des vacances. Le président Andrej Kiska a présenté ses condoléances au parlementaire Anton Hrnko.

Michael Ryan, Irlandais

Michael Ryan figurait ce dimanche parmi les sept victimes du Programme alimentaire mondial des Nations unies dans la tragédie d’Ethiopian Airlines. Basé à Rome, cet ingénieur et humanitaire connu sous le nom de Mick est le père de deux enfants. Avant de s’engager en Afrique avec le PAM, il a également été au côté des réfugiés rohingya au Bangladesh. Il a aussi aidé les victimes du glissement de terrain au Népal.

Joanna Toole, Britannique

La jeune femme de 36 ans devait participer à Nairobi à l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement. Son père, Adrian, reste en état de choc. C‘était une femme “très douce et aimante” pour qui le “travail n‘était pas du travail, mais c‘était sa vocation”. “Tout le monde était très fier d’elle et de son travail. Nous sommes toujours en état de choc. Joanna était véritablement l’une de ces personnes sur lesquelles vous n’entendrez jamais rien de mauvais”, a-t-il déclaré au site Web de DevonLive. Joanna Toole vivait dans le comté de Devon, dans le sud-ouest de l’Angleterre.

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