Bénin – Crise préélectorale: « Il faut procéder à la dissolution du parlement », Guy Mitokpè
«Dans un pays qui se respecte, normalement on devait procéder à la dissolution du parlement… Il faut procéder à la dissolution de ce parlement ». Voilà le message de l’Honorable Guy Dossou Mitokpè au Président de l’Assemblée nationale et à ses collègues députés en session extraordinaire ce jeudi 21 mars pour trouver une issue à la crise préélectorale. Cette déclaration de Guy Mitokpè a suscité de vives réactions ce jour à l’Assemblée nationale.
Les députés de la 7ème législature se sont réunis ce jour à l’Assemblée nationale pour faire le débat autour de la question de l’amendement de l’article 80 de la constitution béninoise et la loi dérogatoire sur la charte des partis politiques. L’objectif de la rencontre est de mener les réflexions nécessaires pour sortir le Bénin de l’impasse électorale. Pour le député Guy Mitokpè de la minorité parlementaire, la solution qui s’impose dans la situation actuelle est « la dissolution du parlement».
Pour étayer son argument, Guy Mitokpè, avance que les députés de la 7ème législature ont aujourd’hui du mal à être conséquents avec leurs différentes propositions. Il propose que pour sortir de la crise, le Bénin doit s’appuyer sur les différentes conventions et les instruments internationaux en matière électorale.
Pour éviter tout débat et passer vite à l’action, le député Guy Mitokpè pense que le parlement n’est pas le lieu adéquat pour trouver le consensus tant attendu. Pour lui, c’est seulement avec la classe politique que ce consensus peut être trouvé car pense-t-il, « le comportement des députés de la majorité parlementaire n’est pas de nature à trouver une solution au problème auquel le pays est confronté en ce moment ».
« Il est difficile de trouver un consensus avec des gens qui sont les géniteurs des lois querellées » déclare Guy Mitokpè.
Mais pour Maître Adrien Houngbédji, les déclarations de l’Honorable Guy Dossou Mitokpè sont comme de l’huile jetée sur le feu. Face à la tension que suscitent les différentes déclarations, le Président de l’Assemblée nationale a suspendu la séance. Les débats reprennent demain à 10 heures.
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