Droits de la femme : Bref historique d’une journée désormais culte

La communauté internationale célèbre ce 8 mars la journée dédiée aux droits de la femme. Comme chaque année, des manifestations s’observent dans toutes les contrées du monde mettant en valeur cette créature féminine. Mais à côté de cette célébration, il convient de faire un bref résumé historique de cette journée qui est devenue le combat planétaire.

 Avant tout, il convient de signaler que la journée du 8 mars n’est pas un choix du hasard et qu’elle fait aussi partie des manifestations minutieusement entretenues par des femmes vaillantes, combattantes des droits de l’Homme. Déjà dans les années 1900, les femmes défilaient dans les rues en Europe, en Amérique pour, soutenaient-elles, réclamer le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité des sexes. Face donc à la colère de ces femmes et compte tenu de leur manifestation de masse chaque fois, le parti socialiste d’Amérique a alors envisagé un jour de manifestation. C’était en 1909 où il fallait mobiliser tout le pays entier autours de cette problématique et ceci, le dernier dimanche de chaque année du mois de février.

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En 1910, seulement un an après, la Conférence internationale des femmes socialistes s’est tenue à Copenhague, au Danemark. La centaine de participantes issue de dix-sept pays différents a voté ce jour-là, à l’unanimité, une motion soulignant l’importance d’une «journée internationale des femmes», comme l’avait annoncé la journaliste et femme politique allemande Clara Zetkin, devenue depuis, une figure du féminisme dans le monde entier.

Mais il aurait fallu attendre 60 ans après avant qu’une telle idée ne revienne au devant de la scène sociopolitique.

Ce retour est d’ailleurs dû à l’émergence tous azimuts des mouvements féministes dans le monde entier. Remarquant l’ampleur de ces mouvements et l’engagement des initiateurs et des manifestants, l’Organisation des nations Unies, réunie en 1977, a officiellement reconnu la pertinence du combat et, pour la toute première fois, décrété la journée du 8 mars comme la journée internationale des droits des femmes.

En admettant ce combat et en choisissant le 8 mars, beaucoup ont vite fait de faire référence à la manifestation des « femmes travailleuses, des ouvrières de l’habillement qui manifestèrent pour leur revendications » pour la première fois à New York le 8 mars 1857. Alors qu’en son temps, il était presque impossible de mettre la main sur des documents historiques faisant référence à une telle manifestation. D’autres spéculations évoquent la révolution russe de 1917. Cette année-là, le 23 février du calendrier julien ; soit le 8 mars du calendrier grégorien de cette époque, les ouvrières avaient marché sur Saint-Pétersbourg (anciennement Pétrograd) pour réclamer du pain et le retour des hommes envoyés au front. C’était l’un des éléments déclencheurs de cette Révolution.

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Mais faisant fi de toutes ces spéculations et interprétations de tout genre, l’ONU a mis les moyens et a invité tous les pays membres à prendre à cœur la question des droits des femmes dans leurs Etats respectifs. La journée est certes célébrée tous les ans pour les droits des femmes, mais le pari est loin d’être gagné. Le défi, dans tous les pays aujourd’hui, c’est de se battre pour une égalité homme-femme dans les instances décisionnelles. Et même si l’Afrique peut vanter les mérites du Rwanda dans ce domaine, il y a toujours un grand fossé. Ce qui justifie d’ailleurs le thème de cette année qu’est « penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement ». Vivement donc, que cette nouvelle célébration soit le point de départ de cette parité des sexes dans tous les domaines.

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