Expertise médicale d’Ali Bongo, la nouvelle exigence de l’opposition gabonaise

Après son accident vasculaire cérébral (AVC) en octobre et son absence durant des mois, Ali Bongo est rentré au Gabon, le samedi 23 mars 2019. Malgré cette présence physique du président gabonais, le collectif « Appel à agir » n’est toujours pas convaincu de la capacité physique et mentale d’ABO à diriger le pays.

Le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, a définitivement regagné le Gabon le samedi 23 mars dernier, après une convalescence de 4 mois à Rabat au Maroc. Alors que de nombreux compatriotes se réjouissent du retour du numéro un gabonais,  le collectif « Appel à agir » est loin d’être satisfait.

En vue de revendiquer la proclamation de la vacance du pouvoir, le collectif « Appel à agir » qui regroupe 10 personnalités de l’opposition et de la société civile, comme Marc Ona de « Tournons la page », l’universitaire Noël Boudzanga, doit déposer ce jeudi 28 mars un recours en référé pour demander au juge de désigner un médecin pour une expertise médicale sur l’état de santé du président.

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Une expertise médicale d’Ali Bongo demandée

« Nous voulons savoir si Ali Bongo a toutes ses facultés intellectuelles et si elles sont diminuées, nous voulons savoir s’il est apte à assumer ses fonctions de chef d’Etat ». Pour l’avocat Anges Nzigou, membre du collectif « Appel à agir »,  « avec une expertise médicale, nous serons définitivement fixés ».

Communiqué de presse

Rendu public quelques heures après le retour du chef de l’Etat

Nous n’avons jamais demandé une preuve de vie. Nous avons demandé la constatation de la vacance du pouvoir. Nous avons affirmé qu’Ali Bongo n’est plus en capacité d’assumer les charges inhérentes à la fonction de président de la République.

Les images de son arrivée renforcent notre conviction. Chacun a pu constater qu’il ne s’est pas exprimé. Or, après une si longue absence, sa prise de parole est fortement attendue. Le peuple gabonais est en droit d’exiger des clarifications. Ce mutisme entretenu pose la question de ses réelles capacités cognitives.

Ceux qui ont déćidé du retour d’Ali Bongo voulaient éteindre la projection du 31 mars. Mal leur en a pris parce que, à l’évidence, Ali Bongo est sérieusement diminué. Il n’est donc plus le maître du jeu institutionnel.

En conséquence, nous réitérons notre demande de constatation de la vacation du pouvoir. Parce que nous sommes légalistes et républicains, nous saisissons les instances compétentes pour exiger une expertise médicale. Dès lundi, nous déposeront une demande en référé devant le président du tribunal. Nous saisissons aussi la Cour Constitutionnelle pour exiger la mise en oeuvre de l’article 92 de sa loi organique.

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