France: un détenu radicalisé agresse deux surveillants avant de s’évader

Au lendemain de l’agression de deux surveillants par un détenu radicalisé, la prison d’Alençon/Condé-sur-Sarthe est bloquée depuis ce mercredi 06 mars matin par le personnel pénitentiaire. Ce mouvement de protestation s’est étendu à de nombreux autres établissements en France.

Dans ces 18 établissements, sur un total de 188 en France, les surveillants ont refusé de prendre leur service, a expliqué la direction de l’administration pénitentiaire. Outre Condé-sur-Sarthe, le mouvement touche notamment les prisons de Fleury-Mérogis, Melun, Tarascon, Gradignan, Borgo. D’autres actions, comme des débrayages ponctuels ou des blocages partiels (accès restreint au parloir), ont également eu lieu. Ce mouvement de protestation survient le lendemain de l’agression de deux surveillants par un détenu radicalisé, interpellé dans la soirée par le Raid après de vaines tentatives de négociations. « C’est un mouvement illimité. L’émotion est très forte, car ça faisait longtemps qu’on disait que ça allait arriver », a déclaré à l’AFP Emmanuel Guimaraes, délégué national FO, devant l’entrée de la prison de Condé.

Traitements de faveurs ou failles sécuritaires

Malgré que la prison de Condé-sur-Sarthe où il avait été transféré soit hyper sécurisée, il était même autorisé à travailler en détention et avait accès aux unités de vie familiale, bénéficiant donc d’un traitement plutôt favorable. Cette énième attaque relance le débat sur les conditions de vie et de travail du personnel pénitentiaire.

 Ce détenu était suivi par le renseignement pénitentiaire et inscrit au fichier pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste. Sur cette question, la garde des Sceaux Nicole Belloubet a reconnu qu’il y avait encore des failles dans la gestion des détenus radicalisés. Elle a demandé une inspection pour faire la lumière sur l’agression. « Si j’ai demandé une inspection, c’est précisément pour voir à chaque moment où sont les failles de notre système et prendre les mesures qui s’imposent », a-t-elle précisé.

 

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