Le collectif des « Gilets jaunes » ne démord pas, une nouvelle fois, ils sont descendus sur les artères de Paris pour clamer leur mécontentement. Près de quatre mois après le début du mouvement, les gilets jaunes n’ont pas baissé pavillon. Entre temps le mouvement s’était essoufflé et pour ce jour, l’heure est à la remotivation. Des actions inédites sont organisées ce samedi 09 mars à Paris, tandis que plusieurs dizaines de rassemblements sont organisés en régions.
Habitués à battre les pavés les samedis depuis le début de leur manifestation, les « gilets jaunes » semblent cette fois avoir opté pour un sit-in au Champ-de-Mars, autrement dit devant la Tour Eiffel, jusqu’à dimanche soir. Sur la page Facebook du mouvement, quelque 1.500 personnes promettaient d’y participer, tandis que 6.600 autres étaient intéressées. Samedi matin, vers 11 heures, à peine 150 personnes environ avaient pris place sur le Champ-de-Mars, selon notre reporter sur place. Le sit-in parisien doit « installer nos rond-points au cœur de la capitale, là où nous serons visibles de tous et entendus », expliquait notamment Priscillia Ludosky. Cette figure des « gilets jaunes » a participé samedi matin à une action de blocage du pont d’Iena, devant la tour Eiffel, commune avec les associations spécialistes de la mobilisation souvent spectaculaires.
Mobilisation des femmes gilets jaunes
Au lendemain de la journée internationale des droits des femmes, les femmes « gilets jaunes » avaient également prévu de « donner de la voix ». Le cortège s’est élancé peu après 11 heures des Champs-Élysées en direction du jardin du Luxembourg. En tête, les « gilets roses », ces assistances maternelles mobilisées depuis le 2 février contre la réforme de leur indemnisation chômage, ainsi que d’autres collectifs appellent à porter un foulard violet pour dénoncer les inégalités salariales et les violences sexistes et sexuelles.
Au total, plusieurs centaines de personnes participent actuellement au défilé. « C’est aujourd’hui qu’on voit vraiment la convergence des luttes », assure Laure, « gilet jaune » de la première heure, au micro d’Europe 1. Mais sur les Champs-Elysées, la situation est quelque peu confuse. En effet, une partie du cortège n’a pas suivi le principal, mené par les femmes. L’avenue est actuellement coupée en deux par un barrage de CRS avec camions et canon à eau, au niveau de la crue de Galilée. Bon nombre de « gilets jaunes » sont donc statiques depuis plusieurs heures.
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