France – Gilets jaunes: le préfet de la police de Paris limogé

La dix-huitième journée de manifestation des «gilets jaunes» n’a pas seulement fait des dégâts matériels à Paris. Le saccage des Champs-Elysées par les manifestants a eu raison du patron de la police de Paris, Michel Delpuech, démis de ses fonctions ce lundi 18 mars 2019. L’homme était sur un siège éjectable depuis l’éclatement de l’affaire Benalla.

Le patron de la puissante préfecture de police de Paris a été démis de ses fonctions lundi 18 mars. Michel Delpuech part après un week-end de violences en plein cœur de Paris. Il n’aura donc pas pu tenir deux ans à la tête de cette institution parfois considérée comme un «État dans l’État».

Monsieur Delpuech, 66 ans, était régulièrement donné partant depuis les polémiques à répétition sur la gestion de l’ordre public dans la capitale et l’affaire Benalla, du nom de l’ancien collaborateur du président Macron poursuivi pour violences. Sa gestion du maintien de l’ordre fait l’objet depuis plusieurs mois, d’une pluie de critiques où on lui reprochait une gestion trop molle.

Le premier ministre Edouard Philippe a annoncé ce même Lundi plusieurs mesures de fermeté suites aux violences orchestrées samedi dans la capitale française où plusieurs magasins étaient détruits et pillés. Entre autres mesures : l’interdiction des manifestations de “gilets jaunes” dans plusieurs quartiers, dont les Champs-Elysées, si des “éléments ultras” sont présents. « Nous interdirons les manifestations se revendiquant des gilets jaunes dans les quartiers qui ont été les plus touchés dès lors que nous aurons connaissance de la présence d’éléments plus ultras et de leur volonté de casser. Je pense bien évidemment aux Champs-Élysées à Paris, à la place Pey-Berland à Bordeaux, à la place du Capitole à Toulouse », où « nous procéderons à la dispersion immédiate de tous les attroupements », a-t-il expliqué.

Le chef du gouvernement a par ailleurs annoncé une augmentation “très nette” de la contravention pour participation à une manifestation interdite. Selon le gouvernement, les amendes actuellement de 38 euros, passeraient à 135 euros, selon le gouvernement. Pour Monsieur Philippe, « ce n’est pas un hasard si les casseurs se remobilisent alors que le débat (le grand débat organisé par l’exécutif depuis janvier, ndlr) est un succès. Ce que veulent ces gens, ce n’est pas le dialogue. Leur seule revendication, c’est la violence, et les manifestants pacifiques doivent prendre leurs distances avec ces casseurs ».

Edouard Philippe a aussi indiqué avoir donné des instructions pour que les éventuels appels à la violence émanant de “personnalités” du mouvement soient systématiquement signalés à la justice par le ministère de l’Intérieur. Michel Despuech passera le témoin mercredi à son collègue de la préfecture de la Nouvelle Aquitaine (sud-ouest de la France), Didier Lallement, lors du conseil des ministres.

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