Grande – Bretagne: Theresa May préoccupée par un nouvel rejet de l’accord sur le Brexit

A quatre jours d’un vote crucial de son Parlement sur le Brexit, la première ministre britannique, Theresa May, a averti, vendredi 8 mars, que la sortie de l’Union européenne pourrait ne jamais avoir lieu, si les députés rejettent l’accord qu’elle cherche à conclure avec les Européens. Le 15 janvier, les députés britanniques avaient massivement rejeté l’accord destiné à organiser une sortie ordonnée, par 432 voix contre 202. Depuis, Mme May a engagé des négociations avec l’UE, qui reste inflexible et refuse de renégocier l’accord.

S’adressant aux parlementaires lors d’un discours dans une entreprise de fabrication d’éoliennes à Grimsby, dans le nord-est de l’Angleterre, elle a expliqué : « La semaine prochaine, les députés vont être face à un choix crucial à Westminster : soutenir l’accord sur le Brexit ou le rejeter. Soutenez-le et le Royaume-Uni quittera l’Union européenne. Rejetez-le, et personne ne sait ce qu’il va arriver. Nous pourrions ne pas quitter l’UE avant plusieurs mois, nous pourrions partir sans toutes les protections que garantit l’accord. Nous pourrions ne jamais quitter l’UE.»

Londres demande plus d’effort à l’Europe

Le Premier ministre a plaidé aussi en faveur d’un « effort supplémentaire » pour parvenir à un accord satisfaisant. Elle a adressé un message à l’UE en ces termes : « C’est le moment d’agir. Nous avons travaillé dur ensemble au cours des dernières années pour aboutir à un accord. Nous avons juste besoin d’un effort supplémentaire pour répondre aux dernières inquiétudes très spécifiques de notre Parlement ». Le ministre britannique des affaires étrangères, Jeremy Hunt, a prévenu, de son côté, que les générations futures jugeraient que l’UE avait eu tort en cas d’échec des discussions. « C’est un moment de changement dans les relations entre le Royaume-Uni et l’UE et l’histoire jugera très mal les deux parties si nous nous trompons », a-t-il déclaré vendredi matin sur la BBC Radio 4. « Nous voulons rester les meilleurs amis de l’UE. Cela signifie qu’il faut faire adopter cet accord d’une manière qui n’empoisonne pas nos relations pendant de nombreuses années à venir. »

A Bruxelles, le négociateur en chef de l’UE sur le Brexit, Michel Barnier, a peu goûté les déclarations des dirigeants britanniques. Selon lui,  « L’UE reste unie, nous ne sommes pas intéressés par le jeu des accusations, ce qui nous intéresse, c’est le résultat, et nous continuons à travailler ».

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