La France salue les progrès du maréchal Khalifa Haftar dans le sud de la Libye
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a salué les « grands progrès » réalisés par le chef de l’armée nationale libyenne, le maréchal Khalifa Haftar, dans le sud de la Libye, soulignant qu’il n’y avait pas de solution militaire à la crise libyenne.
Le Drian a déclaré lors d’une visite à Tripoli, la capitale libyenne, que « des progrès significatifs ont été accomplis dans le sud du pays pour lutter contre les groupes terroristes, les groupes du crime organisé et les groupes armés étrangers, qui renforcent depuis longtemps l’instabilité dans la région », rapporte AFP. En mai 2018, Paris a accueilli une importante réunion réunissant Haftar et le chef du gouvernement libyen de l’Accord national, Fayez Al-Sarraj. Les deux partis se sont engagés à organiser des élections le 10 décembre 2018, mais cela n’a pas été réalisé. Haftar et Al-Sarraj se sont rencontrés à nouveau à Abou Dhabi le mois dernier, où ils ont convenu de « mettre fin à la phase de transition » en Libye « au moyen d’élections générales ».
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Après sa rencontre avec Al-Sarraj à Tripoli, Le Drian a déclaré que « la France espère que cet accord sera mis en œuvre rapidement dans un esprit d’harmonie et de coopération nationales ». Il a également réitéré le soutien de son pays aux solutions politiques en Libye et a indiqué qu’il n’y avait pas de solution militaire à la crise actuelle, selon un communiqué du bureau d’information d’Al-Sarraj. Le Drian a également souligné le soutien de son pays au plan de l’envoyé des Nations Unies en Libye, Ghassan Salama, qui travaillera à l’unification des institutions de l’Etat pour permettre la tenue d’élections présidentielle et législatives à la fin de l’année, comme indiqué dans l’Accord de Paris.
Il est nécessaire d’impliquer tous les Libyens
Pour sa part, Al-Sarraj a déclaré que la récente réunion consultative avec Haftar, à Abou Dhabi, s’inscrivait dans le cadre de ses entretiens avec toutes les parties libyennes pour discuter des moyens de résoudre la crise actuelle. Al-Sarraj a souligné que la solution « n’appartient pas à une seule partie, mais qu’il est nécessaire d’impliquer tous les Libyens jusqu’à ce que nous atteignions la stabilité souhaitée », en soumettant des propositions consensuelles sur lesquelles on pourra s’appuyer lors du Congrès national libyen inclusif. Il a espéré que les « interventions négatives » de certains pays, qui ont provoqué la prolongation et la complexité de la crise, cesseront sans préciser ces pays.
Les envoyés des Nations Unies en Libye, Ghassan Salama et Le Drian, ont discuté des derniers développements du processus politique facilité par les Nations Unies en Libye et des préparatifs en vue de la tenue du Forum national libyen à Tripoli. Salama a remercié Le Drian pour la contribution française apportée au soutien de trois projets des Nations Unies en Libye.
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