Législatives 2019: MOELE-Bénin s’oppose à une révision opportuniste de la Constitution

Après la présentation des propositions retenues par le Comité Paritaire dans le cadre de l’organisation des élections législatives inclusives de 2019, le Mouvement des Élites Engagées pour l’Émancipation du Bénin (MOELE-Bénin) a opiné sur les différentes options qui seront débattues au Parlement demain jeudi 21 mars 2019. Dans cette opinion exprimée par correspondance au Président de l’Assemblée nationale, le MOELE-Bénin s’est opposé à la révision constitutionnelle proposée comme l’une des portes de sortie.

Jacques Ayadji et ses compagnons s’opposent à la révision de l’article 80 proposée par le Comité Paritaire. Pour les membres du MOELE-Bénin, la résolution de la crise actuelle ne nécessite pas un amendement constitutionnel. Pour eux, les raisons évoquées pour justifier la proposition ne sont pas fondées, et donneront lieu à une révision opportuniste. « Le Parti MOELE-Bénin ne souhaiterait pas une révision de notre Constitution juste pour le motif évoqué », ont-ils fait savoir.

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Pour le parti, procédé à une révision constitutionnelle dans les conditions actuelles n’est pas la meilleure chose à faire. « En procédant ainsi, nous imposerons à notre Peuple une révision opportuniste de notre Loi fondamentale à laquelle il s’est constamment opposé depuis 2006. Aussi la jurisprudence de la Cour Constitutionnelle en la matière ne nous permet pas d’aller dans ce sens », ont-il ajouté dans un extrait de la correspondance publiée sur la page facebook du parti.

Proposition de révision de l’article 80 de la Constitution

L’e Comité Paritaire a souhaité que l’article 80 qui stipule que : « Les députés sont élus au suffrage universel direct. La durée du mandat est de quatre ans. Ils sont rééligibles. Chaque député est le représentant de la Nation toute entière et tout mandat impératif est nul » , soit complété pour être adapté à la situation actuelle.

Ainsi l’article nouveau proposé prévoit ce qui suit :  « Lorsque le renouvellement à bonne date de l’Assemblée nationale est compromis par des menaces à la paix sociale, l’Assemblée nationale peut proroger le mandat en cours d’un délai qui ne peut excéder 45 jours par un vote aux 5/6 des députés composant l’Assemblée nationale. »

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