Mali – MINUSMA: le PM plaide à l’ONU pour le maintien de l’effectif de la force internationale

Le Premier ministre malien a demandé vendredi 29 mars au Conseil de sécurité de l’ONU de maintenir sa mission de maintien de la paix de plus de 16 000 hommes dans le pays. Il a averti que toute réduction de cette force finirait par renforcer les militants islamistes et menacerait les « progrès fragiles » vers la paix.

Soumeylou Boubeye Maiga s’est adressée au conseil après que le sous-secrétaire d’État américain aux Affaires politiques, David Hale, a exprimé sa déception « devant le manque de progrès significatifs » dans la mise en œuvre d’un accord de paix de 2015 et a appelé à une réévaluation de la mission de maintien de la paix. Hale a demandé au secrétaire général Antonio Guterres de proposer au conseil des options pour « une adaptation significative » de la force malienne, connue sous le nom de MINUSMA, à temps pour les négociations sur le renouvellement de son mandat, qui expire en juin.

Le Mali est dans la tourmente depuis le soulèvement de 2012 qui a poussé des soldats mutins à renverser le président Amadou T. Touré. Le vide de pouvoir créer, a finalement conduit à une insurrection islamique et à une guerre sous contrôle français qui a chassé les djihadistes des zones occupées en 2013. Les insurgés restent actifs dans la région et la nation ouest-africaine est menacée par un certain nombre de groupes extrémistes affiliés à Al-Qaida et l’organisation de l’État islamique. Les attaques se sont déplacées du nord aride vers le centre du Mali, plus peuplé, et la mission de maintien de la paix, établie en 2013, est devenue la plus meurtrière des Nations Unies. Maiga a insisté sur le fait que « pour la première fois depuis la signature de l’accord de paix de 2015, des progrès significatifs ont été accomplis et un véritable élan a été lancé », ce qui nécessite le soutien continu de la MINUSMA.