Au Nigéria, après la présidentielle qui s’est déroulée en même temps que les élections législatives et sénatoriales, le 23 février dernier, les 72 millions d’électeurs ont été à nouveau convoqué ce samedi 09 mars pour élire les nouveaux gouverneurs des assemblées locales des Etats. Cette élection constitue un véritable enjeu pour le parti du président réélu Muhammadu Buhari qui veut consolider sa majorité au niveau local après sa réélection pour un nouveau mandat de quatre ans avec 56 % des voix, selon les résultats annoncés par la commission électorale fin février.
Globalement, le scrutin s’est déroulé correctement dans la très large majorité des bureaux de vote. Néanmoins, quelques faits de violences mais aussi des crimes ont une nouvelle fois entachés l’exercice électoral. Ainsi, il a été noté des cas de destructions de matériel électoral, d’intimidations physiques et psychologiques, des coups de feu, des achats de voix dans plusieurs Etats. De plus, La « Situation room », une coalition d’environ 70 organisations de la société civile, a fait état de 7 morts.
Dans le rang des victimes d’intimidation physique figurent l’ancien député, Temitope Olatoye, membre de l’ADP, qui a été gravement blessé de même que six autres victimes. Les victimes sont cette fois ci nettement en dessous des 53 personnes tuées lors des élections présidentielles du 23 février.
La présence imposante des forces de sécurité n’a pas dissuadé l’irruption de milices, de bandes armées
La présence imposante des forces de sécurité n’a pas dissuadé l’irruption de milices, de bandes armées ou d’individus isolés dans certains bureaux de vote. Il est reproché aux forces de sécurité de n’avoir pas suivi scrupuleusement les normes de sécurisation de ces élections et de s’être transformé même en agent d’insécurité. Dans l’Etat de Rivers par exemple, des observateurs rapportent des cas où des militaires auraient perturbé le déroulement du scrutin et même intimidé des électeurs. L’agence fédérale contre les crimes économiques a signalé des flagrants délits d’achats de voix notamment dans l’Etat de Kwara, de Kano et d’Ogun.
Le sentiment d’insécurité qu’inspirent les élections au Nigeria semble avoir de beaux jours devant lui. Craignant ces violences récurrentes lors d’élections au Nigéria, des millions de détenteurs de cartes biométriques ne se seraient pas déplacés surtout qu’il y avait des alertes et mis en garde contre une escalade de la violence entre partis politiques, notamment dans quelques Etats-clés où la course au poste de gouverneur est très disputée. Ces postes sont particulièrement convoités, car ils donnent l’opportunité de gérer des domaines clés comme l’éducation, la santé, les infrastructures.
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