Patrice Talon, victime de vol de souche, vole au secours de milliers de béninois

Le Conseil des ministres, au cours de sa session ordinaire du mercredi 6 mars 2019, s’est porté au secours de milliers de citoyens détenteurs d’actes de naissance dont les souches ont disparu ou ont été détruits. Il est désormais possible aux concernés de se faire délivrer des actes administratifs sans difficultés.

En août 2015, pendant les tractations pour les présidentielles de 2016, une souche de registre de naissance de Patrice Talon, en froid avec le pouvoir en place a été arrachée.  Pièce maîtresse qui garantit à chaque citoyen son identité et sa nationalité, l’homme d’affaires béninois et alors prétendant à la magistrature suprême ayant en face de lui de véritables adversaires, prêt à tout pour en découdre avec lui, se voyait ainsi écarté de la compétition électorale.

Les communes à l’épreuve des vols, ventes et falsifications de souches

En dehors de ce cas pathétique, plusieurs mairies et arrondissements ont été éclaboussés par des affaires similaires de vandalisme , de vol ou de trafic des registres de l’Etat civil. Une situation qui pose un véritable problème de la conservation des archives dans l’administration béninoise.

En plus de ce problème de conservation des archives par les communes, l’administration communale, seule personne habilitée à pouvoir délivrer des copies ou des extraits d’actes d’état civil, se fait parfois « aider » par des « individus spécialisés ». Plusieurs communes se sont plaints des cas de vente et de falsification de souches étendues au sabotage de l’Etat civil.

L’enregistrement dérogatoire, une panacée ?

Très préoccupé par cette situation, le gouvernement actuel a modifié les articles 4 et 5 du décret 2018-471 du 10 octobre 2018 portant modalités de l’enregistrement à titre dérogatoire à l’état civil.

Selon le gouvernement, les bases du Recensement administratif à vocation d’identification de la population (RAVIP) a révélé que plus de 2.500.000 de Béninois vivent sans pièces d’état civil. De plus, le processus a mis en évidence que près de 1.000.000 de compatriotes sont détenteurs d’actes de naissance dont les souches ont disparu ou ont été détruites des registres civils, soit par défaut de conservation, soit par vandalisme.

Ces personnes subissant des tracasseries de toutes sortes lors de l’établissement de divers actes administratifs nécessitant la présentation de la souche de leur acte de naissance, le gouvernement a décidé de procéder à la reconstitution des informations les concernant. Cette décision, toujours selon le communiqué du conseil des ministres, permettra de rattacher ces compatriotes, incapables de se faire délivrer des actes administratifs, à la base des données, lorsque l’état civil sera dématérialisé.

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