RDC: la coalition Lamuka en réunion à Bruxelles

Les leaders de la coalition Lamuka se sont réunis à Bruxelles, plus de deux mois et demi après la présidentielle en République démocratique du Congo (RDC). Alors que leur candidat Martin Fayulu continue de revendiquer la victoire, ils espèrent se mettre d’accord sur une stratégie commune pour sortir de cette impasse post-électorale. Les discussions devaient durer quarante-huit heures, jeudi et vendredi, mais pourraient être prolongées jusqu’à samedi, selon plusieurs sources, pour permettre à Moïse Katumbi de rejoindre la troupe.

C’est pour la première fois que les leaders de la coalition Lamuka (Martin Fayulu, Jean-Pierre Bemba, Freddy Matungulu, Adolphe Muzito, Antipas Mbusa Nyamwisi) se retrouvent autour d’une même table depuis l’élection présidentielle en RDC. Une coalition plus soudée que jamais derrière son président Martin Fayulu. C’est ce qu’ont répété les différents membres de la plate-forme Lamuka. Une unité pourtant égratignée par l’absence remarquée de Moïse Katumbi. Officiellement retenu à Londres par une « obligation familiale », il était représenté jeudi à Bruxelles par l’un de ses conseillers, Frédéric Bola.

Une absence qui en étonne certains, vu l’enjeu stratégique de cette rencontre pour l’avenir de la coalition et alors que son silence ces dernières semaines a déjà alimenté les rumeurs d’une division au sein de la coalition. «Toute supputation serait malvenue, M. Katumbi est dans Lamuka », précise son conseiller, qui assure aussi que l’ex-gouverneur du Katanga sera présent samedi à Bruxelles pour signer la déclaration finale.

Sur le fond, quasi rien n’a filtré de la réunion. Sur un éventuel dialogue avec Félix Tshisekedi, les participants sont restés évasifs. « Si une possibilité de parler avec ceux qui nous ont volé la victoire est offerte, nous ne refuserons pas de discuter, » a indiqué Jean-Jacques Mbugani, coordonnateur international de la coalition, rapporte le bureau de RFI à Bruxelles. 

Ces derniers temps, les trois principaux leaders, Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi et Martin Fayulu ont beaucoup échangé, et se seraient mis d’accord sur les grandes lignes d’un projet de déclaration. Au même moment, les relations ne sont pas aussi au beau fixe entre le pouvoir et son allié le Camp Kabila depuis que Félix Tshisekedi a renvoyé à une date ultérieure l’élection des gouverneurs et a suspendu l’installation des sénateurs élus. Des décisions prises à l’issue de la réunion institutionnelle qui sont rejetées par certains regroupements politiques, notamment le Front commun pour le Congo (FCC), le parti de Joseph Kabila.

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