Le Conseil de sécurité de l’ONU se prononce ce vendredi 29 mars sur le nouveau mandat de la Monusco en RDC. L’ancien président congolais Joseph Kabila avait demandé son départ au plus tard en 2020. Mais l’arrivée à la tête du pays de Félix Tshisekedi pourrait changer la donne.
À New York, après d’intenses discussions ces dernières semaines, on s’oriente finalement vers un renouvellement du mandat actuel de la Monusco pour une période transitoire qui pourrait être de neuf mois contre une année habituellement. Les Nations unies veulent prendre le temps de faire un état des lieux.
La Monusco écartée
En effet, la préoccupation majeure des membres du conseil de sécurité réside dans le succès de la mission et la volonté du gouvernement à collaborer avec cette dernière. « La Monusco est, depuis de longues années maintenant, marginalisée parce qu’elle n’a plus de possibilité d’action politique sur le gouvernement congolais », explique Gérard Gerold de la fondation pour la Recherche stratégique sur Rfi.
« Les actions communes avec les Forces Armées de la RDC, explique ce chercheur, étaient de moins en moins nombreuses, et toujours de plus en plus problématiques, quand il s’agissait de l’action sur le terrain, et d’autre part, dans le domaine des élections par exemple, elle était complètement annihilée pendant ces dernières années. »
Les Nations unies sont présentes en RDC depuis une vingtaine d’années et la Monusco représente l’une de ses missions actuelles les plus importantes et les plus coûteuses. Son budget annuel est d’environ 1,11 milliard de dollars.
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