Le président français Emmanuel Macron ne se rendra pas à Kigali le 7 avril prochain pour la 25e commémoration du génocide des Tutsis. Le génocide rwandais qui a fait des milliers de morts reste présent dans les esprits à Kigali.
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Paris a beau avoir entrepris un véritable rapprochement avec Kigali, en conviant Paul Kagame à l’Elysée en mai dernier et en militant pour la candidature de Louise Mushikiwabo à la tête de l’OIF. L’histoire récente a montré que les rapports diplomatiques entre les deux pays pouvaient changer du moment où la justice française a prononcé un non-lieu dans l’affaire de l’attentat contre l’ancien président Habyarimana, innocentant ainsi plusieurs proches du président Kagamé.
L’Elysée préfère donc prendre son temps et ne pas prendre le risque de s’exposer à de nouvelles critiques. Le rôle ambigu de la France dans le génocide rwandais est loin d’être oublié. Ces derniers mois, le dossier est vivement revenu sur la table en raison du soutien qu’a accordé Emmanuel Macron à la candidature de la nouvelle secrétaire général de l’OIF.
Pour le représenter aux commémorations, Emmanuel Macron a porté son choix sur un jeune député de 29 ans. Hervé Berville d’origine rwandaise, est un tutsi né à Kigali dont son histoire personnelle est associée au génocide. Une partie de sa famille a été massacrée en 1994, l’année à laquelle il a été adopté par une famille vivant en Bretagne.
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