Sénégal: la victoire de Macky Sall remise en cause

Les membres du mouvement des Forces démocratiques du Sénégal (FDS), ne se reconnaissent pas dans les résultats définitifs annoncés par le Conseil constitutionnel le 05 mars derniers. A l’issue d’une conférence de presse qu’ils ont tenue ce jeudi 14 mars 2019, ils ont remis en cause la victoire de l’actuel président sénégalais Macky Sall et annoncé un gouvernement parallèle le 02 avril 2019.

C’est une nouvelle équation pour la classe politique sénégalaise et notamment pour les partisans de Macky Sall qui croient déjà avoir fermé la page des présidentielles de 2019. La sortie des membres des Forces démocratiques du Sénégal ce jeudi 14 mars vient relancer le débat sur les résultats annoncés et validés par le Conseil constitutionnel.

Selon les dispositions du Conseil constitutionnel de la République sénégalaise, le nouveau président élu Macky Sall devait prêter serment le 02 avril 2019 prochain si l’on tient aux résultats définitifs annoncés le 05 mars passé. Ce résultat, à en croire les membres du mouvement des Forces démocratiques du Sénégal, n’est pas conforme à la vérité des urnes.

Lors de leur conférence de presse, Babacar Diop, secrétaire général dudit mouvement, a dénoncé de nombreuses « irrégularités » qui ont entaché le déroulement du scrutin. Se fondant sur leur argumentaire sur les « irrégularités », le mouvement FDS propose, à l’opposition de former un gouvernement parallèle dès le 2 Avril, jour où le Président Macky Sall prêtera serment.

Bref retour sur le processus électoral de 2019

Pour rappel, les présidentielles de 2019 ont eu lieu suite à l’introduction d’une réforme du système de candidatures introduisant l’obligation pour les candidats de recueillir des parrainages de la part d’électeurs inscrits sur les listes électorales. Les candidats doivent ainsi rassembler les signatures d’au moins 0,8 % des inscrits, soit un peu moins de 45 000 signatures, dont au moins 2 000 dans au moins sept des quatorze régions que compte le pays, le reste pouvant être collecté dans l’ensemble du reste du pays ainsi que dans la diaspora.

Les électeurs ne peuvent par ailleurs parrainer qu’un seul candidat à la fois. 87 candidats potentiels se sont inscrits auprès du Ministère de l’Intérieur en vue de recueillir les parrainages nécessaires à la candidature.

Le dépôt des parrainages pouvait être effectué jusqu’au 26 décembre 2018. Selon Le Quotidien, seule une vingtaine de candidats maintiennent leurs candidatures. La caution fixée à 30 millions de franc CFA et la nécessité d’obtenir un parrainage auraient dissuadé plusieurs candidats. La liste des candidatures validées par le conseil constitutionnel a été rendue publique le 14 janvier 2019. Cinq candidatures ont été alors retenues à savoir : Macky Sall, Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Issa Sall e Madické Niang. A l’arrivée, c’est Macky Sall qui l’emporte avec 58% des suffrages exprimés.

 

 

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus