C’est à l’issue d’un audit commandité par le gouvernement au ministère tchadien de la fonction publique que 2000 faux fonctionnaires ont été détectés. Ces derniers n’ayant pas perçu leur salaire du mois de mars, ce sont rués à la direction de la solde du ministère des finances. Arrivés à la direction des ressources humaines où ils ont été redirigés, ils ont découvert la cause du non-paiement de leur salaire.
Au total, 1991 fonctionnaires sont détenteurs de faux diplômes, dont 607 au ministère de l’Education nationale, 407 au ministère de la Santé , 197 au ministère des Finances et Budget, 156 au ministère de la Sécurité publique, 78 au ministère de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, 75 au ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, 2 au ministère de la Communication, 3 à l’Assemblée nationale et 7 à la présidence de la République.
Ces personnes ont ainsi vu leur carrière de fonctionnaires brisée dans plusieurs structures du pays. Elles sont privées de salaires et seront dans les jours à venir présentées devant la justice. On peut dire à l’étape actuelle des enquêtes que la vision du gouvernement tchadien d’assainir la fonction publique trouve tout son sens. L’enquête qui a pris en compte la seule ville de N’Djaména va se poursuivre selon les autorités tchadiennes dans plusieurs autres villes du pays pour voir clair dans la situation des fonctionnaires opérant dans tout le pays.
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