Algérie: Bouteflika tombe, les chefs d’entreprises dans la tourmente

Après la démission du président Abdelaziz Bouteflika, une page sombre vient de s’ouvrir pour les chefs d’entreprises proches du pouvoir. La justice algérienne vient de lancer des poursuites judiciaires contre les proches de Bouteflika, soupçonnés de malversations.

Au total, douze chefs d’entreprises poursuivis par le parquet général d’Alger pour « faits de corruption et transfert illicite de capitaux vers l’étranger». En effet,  une enquête préliminaire a été ouverte et confiée à la gendarmerie nationale. Parmi ces personnalités, il y a d’abord Ali Haddad, richissime homme d’affaires et ancien président du FCE, la toute-puissante organisation patronale algérienne.

Ce très proche du frère d’Abdelaziz Bouteflika, Saïd, avait été arrêté dans des conditions rocambolesques ce week-end, alors qu’il tentait de fuir par la Tunisie. Il a été stoppé à la frontière, en possession de deux passeports, deux permis de conduire, quatre téléphones ainsi que 410 000 dinars, 5 000 euros et 100 dollars. C’est d’ailleurs pour ne pas avoir déclaré ces sommes qu’Ali Haddad a été transféré devant un juge et placé en garde à vue. Il est actuellement incarcéré dans la prison d’el-Harrach, en périphérie d’Alger, les informations relayées par Rfi. Les onze autres patrons poursuivis par la justice algérienne sont libres, mais ils ont interdiction de quitter le territoire. Parmi eux, certains sont d’anciens cadres du Forum des chefs d’entreprises.

Débutées en février, les manifestations contre une nouvelle candidature de Bouteflika se sont transformées en un soulèvement populaire qui a finalement poussé le président Bouteflika à la sortie. Même après la démission du président, le peuple demande le départ de tout le système.

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