Les manifestations anti-Bouteflika au départ pacifique, prennent une tournure inquiétante en Algérie. Hier vendredi 12 avril 2019, les manifestations se sont déroulées dans une ambiance plus tendue qu’à l’accoutumée avec un bras de fer entre le peuple et les policiers.
Après la démission de Bouteflika le mardi 2 avril 2019 sous la pression inébranlable des manifestations, Abdelkader Bensalah a été désigné président par intérim et s’est résolument engagé à organiser des élections démocratiques le jeudi 4 juillet prochain, dans l’intérêt supérieur de la nation. Il entend diriger la période de transition avec patriotisme et sans compromission. Mais, le bas peuple ne fais pas confiance à Abdelkader Bensalah qui est l’une des figures de proue du « système Bouteflika ». C’est ainsi qu’il (le peuple) a intensifié sa contestation révolutionnaire lancée depuis le vendredi 22 février 2019, à Alger.
Selon AFP, des centaines de jeunes manifestants ont affronté la police, vendredi 12 avril, à Alger (Algérie), renvoyant les grenades lacrymogènes tirées par les policiers. Mais ils ont fini par être dispersés à l’issue d’un huitième vendredi de manifestations hebdomadaires qui a fortement mobilisé.
« Ces violences sont survenues en marge d’un gigantesque défilé dans lequel les participants ont réclamé le départ du président par intérim Abdelkader Bensalah. Et ce, après avoir obtenu la démission d’Abdelaziz Bouteflika le 2 avril, après vingt ans au pouvoir », précise l’agence française.
« Rien ne nous arrêtera »
Au centre d’Alger, une immense banderole a été déployée lors de ce huitième vendredi de mobilisation. « Rien ne nous arrêtera », peut-on lire. Une détermination sans faille qui implique le rejet de tous les responsables, civils ou militaires qui incarnent le système. Ils sont considérés, par la rue, comme des traîtres de la Nation. Mais en attendant, la situation reste bloquée.
« Nous sommes allés trop loin pour s’arrêter en si bon chemin » ont scandé les manifestants aux quatre coins de l’Algérie.
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