Un manifestant en Algérie est décédé à l’hôpital des suites de ses blessures. Les proches de Yettou Ramzi, la victime, ont expliqué que c’était parce qu’il avait été battu par la police.
Malgré la répression accrue de la police, des manifestations continuent dans de nombreuses villes et agglomérations. Les manifestations hebdomadaires ont effectivement annulé l’interdiction, depuis 2002, de telles mobilisations à Alger et dans d’autres villes. Des étudiants et des travailleurs universitaires ont lancé des boycotts de cours pour une durée indéterminée. Une source, affirmant que des militants représentant 98% des 105 universités algériennes, ont soutenu l’appel. Des grèves ont eu lieu, en particulier dans le secteur public. Et les travailleurs ont été au centre du mouvement de protestation.
Lorsque le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, s’est rendu la semaine dernière au siège de la société gazière Sonelgaz, les travailleurs ont bloqué l’entrée pour demander sa démission. Arkab était le PDG de Sonelgaz avant d’être intégré dans le gouvernement de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. La classe dirigeante algérienne tente désespérément de gérer ses pertes après que des manifestations et des grèves ont forcé la démission de Bouteflika. Mais la tâche est ardue. La semaine dernière, le président du conseil constitutionnel Tayeb Belaiz a été contraint de démissionner. Il était l’un des «3 B» visés par les manifestants.
Rejet de discussions
Indiquant à quel point le régime est devenu toxique, d’autres partis politiques ont rejeté les tentatives du président par intérim, Bensalah, de tenir des pourparlers avant les élections prévues pour le 4 juillet. Le régime a tenté de pousser la colère des gens contre une clique corrompue autour de Bouteflika, en particulier des membres de sa famille soupçonnés de corruption. Le mouvement des manifestations et des grèves peut gagner beaucoup plus que quelques changements au sommet selon certains observateurs.
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