Algérie – Transition: réclamation par les OSC de la mise en place d’institutions ad hoc

En Algérie, les manifestants et voix de la société civile réclament la mise en place d’institutions ad hoc en vue d’une véritable transition post-Bouteflika.

Après la démission du président Abdelaziz Bouteflika, la gestion de la période de transition est devenue la priorité de toute la nation. Mais sur ce point, l’attente du peuple est bien loin d’être prise entièrement en compte. Les algériens ont vu le Parlement confié les rênes du pays à Abdelkader Bensalah (l’une des figures clé du système Bouteflika qui a dirigé le pays pendant 20 ans sans partage), pour assurer l’intérim pendant 90 jours et organiser une présidentielle inclusive dans l’intérêt supérieur de la nation. Cette décision du Parlement est conforme à la constitution du pays, mais contraire aux revendications des manifestants qui réclament le départ de tout le système Bouteflika s’indignant contre la désignation de Abdelkader Bensalah, au poste de président par intérim.

Pour les protestataires, cette présidentielle organisée en trois mois ne peut être libre et équitable car elle serait organisée dans un cadre juridique et par des institutions et des personnalités hérités des vingt ans de pouvoir de Bouteflika, marqués par des scrutins frauduleux selon l’opposition. A cet effet, les manifestants et  la société civile réclament la mise en place d’institutions ad hoc constituées de membres de la société civile, en vue d’une véritable transition post-Bouteflika.

A noter que le président par intérim Abdelkader Bensalah a reçu le soutien implicite de l’armée, revenue au centre du jeu politique algérien depuis que son chef d’état-major, le général Ahmed Gaïd Salah, a lâché Abdelaziz Bouteflika.

 

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