Bénin: « Allège-nous des impôts et corvées », une anecdote de Guy Mitokpè

C’est par une anecdote sur le règne de Roboam, ancien roi d’Israël, que le député Guy Dossou Mitokpè s’est une nouvelle fois prononcé sur les soulèvements en cours en Afrique et au Bénin en particulier.

Il s’agit d’une histoire qui retrace la source des différents conflits en cours dans plusieurs pays africains et au Bénin. Pour qui connait Guy Mitokpè avec ses déclarations ces derniers temps, on comprend aisément que le député fait allusion à la situation socio-politique actuelle du Bénin et les conséquences imprévisibles auxquelles on pourrait s’attendre dans les mois à venir. Dans cette histoire qui porte sur ‘l’allègement des impôts » auquel un roi d’Israël du nom de Roboam s’est opposé au nom de son pouvoir, Guy Mitokpè parle de la colère du peuple. Cette colère source du refus du roi à écouter le cris de cœur de son peuple aura été la cause de son départ du pouvoir.

A son avènement, le roi Robaom, selon l’histoire, a privilégié les conseils des jeunes « inexpérimentés » que ceux des sages face au poids que représentent les impôts instaurés par Salomon dans le royaume. Le peuple demande au nouveau roi Roboam d’alléger les impôts. L’histoire raconte que le roi savait qu’il ne voulait pas écouter le cris de son peuple mais au contraire augmenter les impôts. Pour faire diversion, le roi demande des conseils aux sages qui lui demandent d’écouter son peuple. Les jeunes avec qui le roi a grandi, lui demandent d’augmenter les impôts. Et c’est la dernière proposition que Roboam a appliquée à son peuple. Dans le contexte africain et béninois surtout, « les réclamations sont quasiment identiques : démocratie, liberté, éducation, bien-être, état de droit etc », selon Guy Mitokpè. Ainsi, la chute des présidents algérien Abdelaziz Boutéflika et soudanais Homar El Béchir suite aux cris désespérés du peuple en est l’exemple évoqué par le député Mitokpè.

Pour le député, ceux qui sortent pour réclamer liberté et démocratie ne croient plus aux promesses de leurs dirigeants. A l’en croire ils sont frustrés par « le pouvoir stérile ». Dans ce cas, ajoute Guy Mitokpè « réprimer un peuple qui réclame ses droits est un manque de respect, car sans peuple pas de Président ». Il ajoute que « Lorsqu’un régime devient arrogant, alors qu’il devrait subvenir aux besoins du peuple en nourriture, santé, éducation etc, sa chute n’est qu’une question de jours ».

 

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