Benin: Boni Yayi persiste et signe, il n’y aura « pas d’élection sans opposition »

A travers un post publié sur sa page officielle, l’ancien président de la République, le docteur Thomas Boni Yayi après avoir échangé avec une délégation de la francophonie en séjour au Bénin reste campé sur la position de l’opposition: « pas d’élection sans opposition ».

C’est à la lueur des textes de la francophonie dont le Bénin est signataire, que l’ancien président de la République exige la participation de l’opposition aux prochaines élections législatives. C’est  d’abord le titre II de la Déclaration de Bamako qui a retenu l’attention du président d’honneur du parti des forces cauris pour un Bénin émergent. En effet, ce titre consacre les principes fondamentaux auxquels les Etats ont adhéré  notamment aux points :

  • La démocratie, système de valeurs universelles, est fondée sur la reconnaissance du caractère inaliénable de la dignité et de l’égale valeur de tous les êtres humains ;
  • La démocratie exige en particulier, la tenue, à intervalle régulier, d’élections libres, fiables et transparentes, fondées sur le respect et l’exercice, sans aucun empêchement ni aucune discrimination, du droit à la liberté et à l’intégrité physique de tout électeur et de tout candidat, du droit à la liberté d’opinion et d’expression, notamment par voie de presse et autres. Pour le leader des forces cauris pour un Bénin émergent, c’est la dénégation de toutes ces valeurs universelles gages de démocratie qui explique la situation du BÉNIN d’aujourd’hui avec tous ses fils en exil politique ou remplissant les prisons à la suite d’arrestations musclées.

La démocratie suppose l’existence de partis politiques égaux en droit, libres de s’organiser et de s’exprimer, pour autant que leur programme et leurs actions ne remettent pas en cause les valeurs fondamentales de la démocratie et des droits de l’homme: peut-on lire dans son post.

Bénin – Impasse électorale: Boni Yayi se prononce ce samedi 06 avril 2019.

Au titre III du même document, document relatif aux proclamations on peut lire : « la démocratie, pour les citoyens-y compris, parmi eux, les plus pauvres et les plus défavorisés-se juge, avant tout, à l’aune de respect scrupuleux et de la pleine jouissance de tous leurs droits civils et politiques, économiques, sociaux et culturels, assortis de mécanisme de garanties. Par ailleurs, au niveau du titre IV relatif aux engagements et au point B intitulé pour la tenue d’élections libres, fiables et transparentes, les points suivants nous laissent perplexes quant aux perspectives ouvertes par le processus électoral en cours », a indiqué l’ancien président de la République. L’article 8 du titre IV a évoqué les conditions d’organisation des élections: « s’assurer que l’organisation des élections, depuis les opérations préparatoires et la campagne électorale jusqu’au dépouillement des votes et à la proclamation des résultats, y inclus le cas échéant, le contentieux, s’effectue dans une transparence totale et relève de la compétence d’organes crédibles dont l’indépendance est reconnue par tous ;».  L’article 14 quant à lui a évoqué la question de « l’inclusivité » des élections.

Se fondant sur ces textes de la francophonie, le président Thomas Boni Yayi  conclut qu’il n’ y a pas d’élection sans l’opposition. « c’est pourquoi nous restons fermes et déterminés à faire respecter et aboutir le principe sacro-saint démocratique selon lequel « pas d’élections sans la participation de l’opposition  » a-t-il fait savoir.

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