Bénin -Démission des ténors de l’opposition: les raisons de ces « premières amours »

Dans plusieurs localités du Bénin, certains leaders de l’opposition, après avoir constaté que plus rien n’est possible en ce qui concerne leur participation aux prochaines législatives, ont commencé par rejoindre les deux partis en lice. Loin d’avoir des ambitions législatives ou encore pécuniaires, plusieurs raisons politiques pourraient expliquer cette défection à la veille d’une élection législative.

Des figures de proue de l’opposition (Fcbe et Usl) majoritairement rejoignent l’un ou l’autre des deux partis retenus pour continuer la compétition électorale en cours. Si cet état de chose paraît incompréhensible pour certains voire lâche pour d’autres, il y a bien de raisons qui sous-tendent ces défections. De sources proches de quelques têtes de pont qui ont quitté la barque de l’opposition, ceux qui démissionnent ne le font pas de gaieté de cœur. Ils ne le font pas non plus sous pression, fut-elle amicale. C’est bien un choix qui s’impose à qui veut jouer sa survie politique.

Au nombre des raisons évoquées par les personnes contactées, il y en a qui sont récurrentes. D’autres sont très originelles. Il s’agit, pour certains, de prendre des dispositions pour se positionner en vue des élections communales, municipales et locales de 2020. Car, nous apprend-on, rien ne rassure que les partis de l’opposition pourront se mettre en règle pour décrocher ses documents administratifs afin de participer aux prochaines joutes électorales. Et, refuser de faire allégeance à ceux qui sont en position de force aujourd’hui pourrait leur être fatal. Ils acceptent, malgré leur conviction, de célébrer les noces politiques quitte à assurer leur survie politique au-delà des législatives. Au nombre des opposants débauchés, il y en a qui sont actuellement des élus communaux. Certains sont même maire de leur commune.

S’ils ne ralliaient pas l’un des partis en règle, ils risquent de mourir politiquement. Ils ne reviendront pas si entre temps, leur parti n’a pas eu la chance de rattraper le train des documents administratifs. Il faut dire que tous les partis qui ne sont pas à jour avant le 17 mars n’ont plus d’existence juridique. Il va falloir, au regard des nouveaux textes, réintroduire des dossiers, après certainement des congrès constitutifs, pour se faire délivrer des récépissés.

 

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