Bénin – Dossier Icc bis à la Criet: l’accusé condamné à 15 ans d’emprisonnement ferme

 Hier mardi 09 avril 2019, la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet) a examiné un dossier dans lequel est impliqué le sieur Ibrahim A. Il s’agit d’une affaire de collecte de fonds qui seraient destinés à des placements en ligne. Un dossier similaire à celui de la rocambolesque affaire Icc-Services. Mis aux arrêts depuis septembre 2018, il a été fixé sur son sort hier à l’issue de l’audience.

15 ans d’emprisonnement ferme et remboursement des victimes. C’est la condamnation prononcée contre le sieur Ibrahim A., Directeur général de Acni Groupe. En effet, le mis en cause a été arrêté en septembre 2018 pour des faits escroquerie aggravée avec appel au public et violation de la loi sur les systèmes financiers décentralisés en République du Bénin. Invité à la barre hier, ses arguments n’ont visiblement pas suffi pour convaincre les juges de la Criet.

Selon ses déclarations, sa structure Acni Groupe a démarré les activités en février 2018. Elles ont consisté en la collecte d’argent auprès de ses clients. Pour motiver ces derniers à lui confier leurs sous, il évoque plusieurs domaines dans lesquels il fait des investissements en ligne en promettant des taux allant de 75 à 540% aux clients. Il s’agit entre autres de trading, d’achat et vente de devises, de transactions d’actions, de spéculations boursières. Selon les informations judiciaires que le mis en cause n’a d’ailleurs pas contestées, sa structure a collecté au total 282 millions de francs CFA.

Le verdict de la Cour…

Après analyse des éléments du dossier et de la plaidoirie de chaque partie, la Cour a décidé de condamner l’accusé à quinze (15 ) ans de réclusion criminelle avec la confiscation de ses avoirs au profit de ses clients reçus dans leur constitution de partie civile et sa condamnation aux frais. Il faut noter que l’avocate de l’Etat béninois dans sa plaidoirie a déploré le fait que le scandale  Icc-Service n’a pas servi de leçon aux populations. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle s’est opposée à la constitution en partie civile des victimes. Pour elle, la Cour devrait même les poursuivre. « Je voudrais que chaque béninois se remémore. C’est une invite au travail. C’est pourquoi l’État béninois à juste titre vous demande d’arrêter de recevoir ces personnes comme étant des victimes. Elles méritent d’être poursuivies », a-t-elle déclaré

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