Bénin: impact de la pollution sur la santé des Béninois
Cotonou est devenu depuis quelques années la capitale de plusieurs dangers socio-sanitaires. Il est rempli de toutes formes de pollution notamment celle atmosphérique et sonore. Ses artères et espaces publics tiennent lieux de « dépotoir sauvage » et reçoivent au quotidien les déchets solides et liquides provenant des ménages. A voir cette évolution exponentielle de la pollution environnementale, et ses effets plus que néfastes sur la santé publique et l’environnement, il urge que les autorités trouvent des solutions idoines.
La pollution dans la ville de Cotonou est énorme et progresse au quotidien. Cotonou prend au fil des jours le visage d’un grand dépotoir. Les cotonois ciblent généralement comme réceptacle où laisser leur ordures, les devantures de leur maison et les espaces publics. De l’autre coté, l’atmosphère aussi a pris un coup. Les émissions de gaz toxique des motos, voitures d’occasions venues de France polluent l’air. Leurs bruits aussi dans les grandes agglomérations perturbent la tranquillité des citoyens, surtout aux heures de pauses.
Ces actes de pollution sont essentiellement les résultats de l’incivisme de la population et de leur méconnaissance des risques de la pollution sur l’environnement et la santé humaine. Malgré les divers efforts consentis par les autorités pour améliorer le cadre de vie des béninois, le résultat demeure le même ou du moins est loin d’être acceptable.
La pollution ruine la santé des citoyens
La pollution de l’air a une très lourde conséquence sur la santé des béninois. Selon l’Agence Béninoise de l’Environnement (ABE) « plus de 83 tonnes de gaz carbonique et 36 tonnes d’hydrocarbure sont libérés chaque jour à Cotonou. ». L’exposition prolongée des citoyens à ces substances toxiques peuvent déclencher « les risques d’affections respiratoires, les maladies cardio-vasculaires et de reins. »
Les odeurs nauséabondes, les mouches et les moustiques dégagés par les tas d’immondices sont également à l’origine de nombreuses maladies telles que le choléra, les diarrhées et le paludisme. En 2012, de nouvelle estimation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), révèle que 12,6 millions de personnes sont décédées dans le monde du fait d’avoir vécu ou travaillé dans un environnement insalubre. Une telle révélation devrait conduire à des changements d’attitude. Aussi, Les nuisances sonores omniprésentes dans les agglomérations de la ville de Cotonou sont quant à elles à l’origine des problèmes d’audition et de surdité des citoyens. Face à la montée des incivilités, l’Etat béninois a un rôle important à jouer. Les responsabilités doivent être prises afin d’assainir la métropole du Bénin.
Garantir un environnement sain : une obligation pour l’Etat
Afin de lutter contre les problèmes environnementaux, le Bénin a ratifié plusieurs conventions internationales. Il s’agit de l’agenda 21, la convention cadre des Nations-Unies sur le changement climatique et la convention Rotterdam. Des lois ont été adoptées et promulguées notamment la loi N° 98 – 030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement en république du Bénin. Certaines dispositions de cette loi mettent en lumière et punissent les comportements pouvant nuire à l’environnement. Mais il est constaté que ces lois ne sont pas très souvent appliquées ou encore échappent à la connaissance des populations.
Le Bénin souffre essentiellement de la non application de ses lois. Outre la sensibilisation qui, elle aussi, ne touche pas une grande partie de la population, manque cette volonté des politiques à prendre à cœur les problèmes environnementaux. Alors que la sauvegarde de l’environnement de l’homme revêt une importance capitale en ce 21e siècle, l’urgence de trouver une solution à la problématique de la pollution à Cotonou s’impose car il en va de l’intérêt des générations futures.
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