Ce jeudi matin, les rues de Cotonou (Bénin) ont vibré aux sons des rassemblements pacifiques non autorisées. Il en était de même dans plusieurs autres villes du pays. Et pour cause : les manifestants réclament des élections inclusives.
Après l’appel à la désobéissance civile lancée lors de sa conférence de presse du mercredi dernier, les forces de l’opposition ont appelé le peuple à la résistance contre l’exclusion dont elles sont victimes. En effet, après les manifestations de ce jeudi, l’opposition déplore 4 blessés dans le rang de ses militants. Mais à en croire certains leaders, ces répressions sont loin d’émousser les ardeurs. « Ces législatives ne peuvent pas se résumer à un match amical entre Patrice Talon et deux partis qui lui ont fait allégeance. Nous n’accepterons pas ce passage en force », dénonce Guy Dossou Mitokpe, porte-parole de l’opposition. Pour l’heure, certains leaders de l’opposition pensent à une réorganisation des manifestations.
« Nous allons nous réorganiser »
Si les manifestants ont été dispersés devant le siège de la CENA à Cotonou, ce n’est qu’un début selon Nourénou Atchadé, député et porte-parole des FCBE le parti de l’ancien président Boni Yayi. « C’est un début d’appel à manifestation, sans grande organisation, on peut l’avouer. Et quand vous constatez que les lieux ont été barricadés très tôt avec des militaires, on peut comprendre pourquoi aussi nous avons fait un repli et nous allons nous réorganiser», a déclaré le député selon les informations relayées par Rfi.
La CENA poursuit son job
Du moment où la les présidents d’institutions ont appelé à la poursuite du calendrier électoral après le l’échec du consensus au parlement, l’institution de Tiando poursuit son travail avec sérénité. Et pour preuve, la commission électorale a procédé ce jeudi au tirage au sort du positionnement des logos des partis politiques en lice sur le bulletin unique. Résultat, l’Union Progressiste occupe la première place suivi du Bloc républicain.
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