Bénin – Impasse électorale: Jean-Baptiste Elias « nous avons toujours espoir que le chef de l’Etat aime ce pays »

Reçu par Carine Frenk sur Rfi ce jour, le président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption pense que tout est encore possible. Optimiste, il espère toujours que le président Patrice Talon peut encore sauver les meubles sans qu’on ne tombe dans un vide juridique.

Jean-Baptiste Elias n’est pas d’accord pour les élections législatives sans l’opposition. Dans son intervention sur Rfi ce matin, il ne veut pas indexer celui qui est en erreur mais propose des pistes de sortie. Pour lui, la seule personne qui est habilité à sortir le pays de l’impasse reste, selon lui, le chef de l’Etat. « Le chef de l’État, conformément aux dispositions de l’article 68 de la Constitution, peut prendre une ordonnance pour mettre en veilleuse les deux lois qui posent problème : à savoir, le Code électoral et la charte des partis politiques. C’est cela que nous avons souhaité, afin que tout le monde puisse aller aux élections. C’est ça qu’il s’agit ». Cette piste parait appropriée, selon l’acteur de la société civile, parce que l’Assemblée nationale a échoué dans sa mission de recherche du consensus.

Cette ordonnance attendue du chef de l’Etat pourra créer un vide juridique. Et Jean-Baptiste Elias en est conscient. Pour éviter de tomber dans ce vide, il propose que les élections aient lieu avant le 12 mai. Les campagnes électorales, au lieu de deux semaines, pourront durer cinq jours comme par le passé. La Cena disposera peut-être de deux jours pour recevoir les dossiers des partis recalés. Comptant sur l’amour que Patrice Talon a pour son pays, le numéro un de l’Anlc espère que le chef de l’Etat pourra surprendre les Béninois positivement.

Un appel à la paix

Les menaces venant de l’opposition ne sont pas à encourager, ajoute Jean-Baptiste Elias. « On sais quand ça commence mais jamais quand ça finit », avertit-il. Même si le silence de ces derniers jours l’inquiète le patron de l’Anlc. « Personne ne peut préjuger de ce qui va se passer. Et de ce point de vue, nous, nous sommes dans le peuple. Nous interrogeons les gens, nous les voyons. L’inquiétude est là ! », martèle-t-il. 

 

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