Contrairement aux années antérieures, la convention de pâques qu’organise l’église de pentecôte chaque année connaîtra une particularité cette édition. Pour cause, l’interdiction faite à toute personne de s’attrouper au risque de servir de lit aux manifestations violentes en ces temps d’impasse électorale.
Ce n’est donc pas une rumeur. La convention de pâques n’aura pas lieu sur toute l’étendue du territoire béninois cette année. Prévue pour se tenir du 19 au 21 avril, les autorités au plus haut niveau ont dû changer d’option à la dernière minute. Joint au téléphone ce mercredi, le responsable chargé de la région de l’Atlantique et directeur des missions de l’église, Bruno Sowatchè nous a confirmé que la convention n’aura pas lieu. La raison fondamentale évoquée est relative à la situation électorale tendue. « Nous avons appris que pour tenir la convention, nous devons écrire aux responsables de la police républicaine pour qu’ils nous donnent le nombre de policiers qu’il faut pour éviter les troubles », nous a-t-il confié. L’homme de Dieu poursuit en disant « puisque nous n’avons pas les moyens d’engager les policiers pendant trois jours, nous avons dû demander à chaque assemblée de rester dans son temple ».
Vers une suspension de trois ans ?
L’année prochaine, les élections communales auront lieu et la présidentielle en 2021. Si les périodes électorales coïncident avec la période des conventions de pâques, les églises devront se replier sur les assemblées au lieu de se réunir en un seul endroit pour commémorer la résurrection de Jésus-Christ. En attendant de prendre contact avec les autres églises, il se susurre que beaucoup d’autres églises sont dans la même situation. Les itinéraires du chemin de croix du vendredi prochain pourraient être réduits à moins que les responsables de l’église catholique prennent toutes les mesures sécuritaires, apprend-on dans les milieux religieux.
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