Bénin – impasse électorale: un ultimatum de 48h à Patrice Talon

Dans un appel lancé au peuple dans la soirée de ce vendredi 19 avril 2019, le Groupe d’étude et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social en Afrique (Gerdes-Afrique) et le Front démocratique du salut (Fds) lancent un ultimatum de 48 heures au Chef de l’Etat Patrice Talon afin qu’il revoye sa position pour des élections inclusives au Bénin. Au delà des 48 heures, ces deux organisations appellent le peuple à une mobilisation générale pour exiger l’arrêt du processus électoral.

Dans leur ultimatum au président de la République, Gerdes-Afrique et le Front démocratique du salut appellent surtout les membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena) à la démission collective « pour empêcher au Bénin la tenue d’élections législatives non inclusives« . Les deux organisations appellent également l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) à prendre ses responsabilités au cas où Patrice Talon refuserait de revenir sur sa position pour des législatives inclusives. « L’Unamab devrait interdire aux Magistrats de prêter assistance à la Cena par respect envers notre peuple et notre constitution », ont souligné Gerdes-Afrique et le Front démocratique pour le salut (Fds).

L’ultimatum lancé au Président de la République Patrice Talon se fonde sur trois raisons. La première est relative, selon l’appel des deux organisations, à la déclaration du Chef de l’Etat lors de sa sortie médiatique du jeudi 11 avril 2019 où leurs analyses montrent que Patrice Talon cautionnerait la tenue des élections exclusives. A en croire ces deux organisations, cette position du Chef de l’Etat rompt avec « le processus consensuel instauré par la conférence des forces vives de la nation […] et la constitution du 11 décembre 1990 ».

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La seconde raison toujours selon Gerdes-Afrique et le Front démocratique pour le salut se justifie par la position actuelle du Chef de l’Etat qui « ouvre grandement les portes à la mise en oeuvre de l’article 66 de la constitution béninoise ». La dernière raison selon Maître Sadikou Alao et ses alliés se fonde sur « les violences exercées contre les anciens Présidents de la République au marché de Dantokpa ce vendredi 19 avril 2019 et les nombreuses arrestations arbitraires en cours dans le pays.

Si l’on se base sur l’appel lancé par ces deux organisations, on peut dire que Patrice Talon a jusqu’à demain dimanche 21 avril 2019 pour éviter des « mobilisations sur toute l’étendue du territoire national ».

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