Les Béninois dans leur ensemble se son réveillés ce matin avec des informations inhabituelles. Sur la cour de certains chefs lieu d’arrondissement, se trouvent des amulettes empêchant du coup certains usagers d’y accéder. Les portes de certains bureaux renfermant le matériel électoral sont piégées.
Demain dimanche 28 avril, se déroulera sur toute l’étendue du territoire national, les huitièmes élections législatives depuis le renouveau démocratique. Ces élections très particulières pour lesquelles ne sont qualifiés que deux partis politiques proches du pouvoir, suscitent l’indignation par endroit. Pour manifester leur mécontentement, certains ont décidé de tout mettre en branle pour faire échec au processus électoral. Malgré les appels à la paix, la tension demeure. Pourtant, certains nourrissaient l’espoir que tout se passera sans heurt.
C’est sans compter avec certains individus qui n’hésitent pas à recourir aux divinités pour se faire entendre. Ce samedi, le mercure a pris l’ascenseur. Dans certaines localités dans le septentrion, l’accès aux locaux des arrondissements est interdit. Alors que ce sont les arrondissements qui abritent les matériels électoraux. On se demande si les forces de l’ordre vont, au nom de la mission républicaine, briser les amulettes pour que les élections aient lieu ou si le spirituel va émousser l’ardeur des présidents d’institution qui vont devoir indiquer un autre chemin au chef de l’Etat?
Quel impact sur le taux de participation?
Dans certains milieux, la tradition demeure un véritable mystère et est redoutable. Si dans les heures qui suivent, des rituels ne sont pas faits, sans cet acte donc, même si les forces de l’ordre arrivait à enlever les grigris, beaucoup seront dissuadé de sortir pour accomplir leur devoir citoyen.
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