Bénin – Législatives 2019: «il n’y a pas d’élection », dixit Richard Boni Ouorou

Le politologue béninois Richard Boni Ouorou est revenu une fois encore sur l’actualité politique au Bénin notamment les prochaines élections législatives du 28 avril 2019. C’est lors d’une interview accordée au journal « Le Nouvel Observateur » ce dimanche 14 avril 2019.

Plusieurs sujets sont abordés par le politologue béninois Richard Boni Ouorou. De la sortie médiatique du Chef de l’Etat Patrice Talon, de l’échec du consensus au parlement entre les députés, de la responsabilité de l’opposition dans la crise actuelle et de la crédibilité des institutions béninoises, aucun sujet n’est laissé de côté.

Sur le sujet relatif aux prochaines législatives du 28 avril 2019, Richard Boni Ouorou pense que le Bénin est retourné à la période du « parti unique » où les électeurs n’ont d’autres choix que de valider la pensée ou la volonté du maître à penser. « En réalité, il n’y pas d’élection », a-t-il fait savoir. Car, poursuit-il, l’étymologie du mot élection signifie « Choix », cela dit, qu’on parle d’une élection, lorsque les citoyens ont la possibilité de faire un choix parmi plusieurs offres.

Cette déclaration de Richard Boni Ouorou pourrait paraître un peu ambiguë quand on sait que dans le cadre des prochaines législatives, les béninois auront à choisir entre l’Union progressiste et le Bloc républicain. Mais l’invité du journal « Le Nouvel Observateur » pense que le « Bloc républicain et l’Union progressiste ne sont que deux faces de la même pièce ». Pour lui, ce qui « s’apparente là à une élection est en réalité une désignation ». Dans ses explications et sur la base de la situation actuelle du pays, Boni Ouorou pense que « Nous sommes retournés au parti unique ». Mais seulement qu’à cette époque « les dirigeants assumaient cette orientation politique ».

Sur la même question, il ajoute qu’« à écouter le Chef de l’Etat lors de sa sortie médiatique, il est intimement convaincu que tout ce qu’il entreprend relève de la démocratie et va dans le sens de l’instauration et de la consolidation d’une véritable démocratie ». Boni Ouorou pense que cette déclaration du président de la République est contraire aux réalités sur le terrain et sort carrément des valeurs démocratiques. Il conclut tout simplement qu’ « on est en plein délire ».

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