Les candidats aux élections législatives du 28 avril 2019 ont pris d’assaut quelques contrées du pays. Depuis le 12 avril que la commission électorale nationale autonome a donné le top de la campagne électorale, les quelques candidats qui vont vers leurs électeurs ont changé catégoriquement les messages habituels auxquels on s’attend en de pareilles circonstances.
Le constat est patent. Les termes de campagne ont changé. Les candidats et leurs collaborateurs ont du mal à convaincre sur le terrain. Contrairement aux habitudes- la reddition des compte-, c’est plus à des séances d’explication et de vulgarisation des projets de société voire d’idéologie qu’on assiste. Rien sur les lois à polémique, rien sur les initiatives à prendre pour voter des lois répondant aux désidératas du peuple au cours de la prochaine législature sauf des exposés de programme et d’idéologie.
Républicains et progressiste rivalisent d’ardeur pour expliquer aux populations, sorties pour les écouter, les raisons pour lesquelles ils ne sont pas des « partis privés » du chef de l’Etat. Mais à passer toute la campagne à chanter le même refrain peut susciter de la curiosité au bas mot ou tout simplement de la lassitude chez les plus avertis.
Bruno Amoussou, la personnalité autour de laquelle gravitent les autres membres de l’Union progressiste avait déjà demandé à ses lieutenants d’envahir le terrain pour expliquer l’idéologie et surtout leur projet de société. Lui-même, à Parakou en début de weekend, a lancé les hostilités. Les mêmes propos sont relayés non seulement par les progressistes mais aussi et surtout par les républicains. On peut entendre de part et d’autre : « nous voulons conquérir et exercer le pouvoir d’Etat». Ce qui donne l’impression que c’est déjà la bataille pour la présidentielle qui a commencé.
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