Bénin – Législatives non inclusives: que cache le silence d’Adrien Houngbédji et de l’Udbn?

Sauf revirement de dernier moment, seuls les deux partis de la mouvance présidentielle participeront aux élections législatives du 28 avril 2019. Malgré les Trois semaines de discussions, de recherche de solutions en vue des élections inclusives, les forces politiques de l’opposition et les autres partis satellitaires de la mouvance ont été écartés. Au nombre de ces derniers écartés se trouvent le PRD de Me Adrien Houngbédji, la D.U.D de Valentin Houdé, l’Udbn de Claudine Prudencio qui ont tous donné leur caution aux lois à polémiques. Mais à part Valentin Houdé qui a ouvertement accusé le gouvernement, les deux autres sont encore silencieux.

Face à l’impasse électorale, Adrien Houngbédji et Claudine Prudencio sont-ils déjà dans la résignation? En tous cas jusque, aucun d’eux n’a donné une position officielle par rapport à l’exclusion de leurs partis du processus électoral. Pire, Me Adrien Houngbédji s’est vu prendre à son propre engrenage de coordination de Présidents d’Institutions qui à travers un communiqué ont demandé la poursuite du processus malgré les grincements de dents. Même si le communiqué ne porte pas sa signature, il se fait qu’il était à la rencontre, et n’a pas donné une position contraire au contenu de la déclaration de Joseph Gnonlonfoun.

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Toutefois, il faut noter que quelques cadres du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) ont clairement affiché leur mécontentement de voir seuls les partis appartenant au pouvoir en lice pour les élections législatives. Aussi, dans les discussions devant aboutir à la réintégration des partis écartés dans le processus, on a pu voir la volonté manifeste de Me Adrien Houngbédji de parvenir à un consensus; au point même où il a été soupçonné par ses collègues de la mouvance d’être désormais du côté de l’opposition. Mais depuis que le sort en est jetés, l’homme s’est plongé dans un silence. Ce mutisme signifie-t-il qu’il a déjà avalé la pilule quoique amère?  Les jours à venir permettront à coût sûr de comprendre ce que cache le silence du Président de l’Assemblée nationale.

Quid de l’Udbn de Claudine Prudencio?

Comme le PRD, les responsables de l’Union pour le développement du Bénin nouveau (Udbn) sont pour le moment silencieux. Se réclamant toujours de la mouvance, Claudine Prudencio a pris ses distances avec les deux blocs soutenant les actions du gouvernement. Et dans l’optique de participer aux élections législatives prochaines a décidé de réorganiser son parti pour le conformer à la nouvelle charte des partis politiques. Mais cette loi dont elle a contribué à l’adoption à travers le BMP s’est transformée en un os au travers de la gorge de son parti.

Contrairement au PRD qui a pu franchir cette étape, les soucis ont déjà commencé pour l’Udbn à ce niveau. En effet, le parti a vu son dossier de conformité rejeté par le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique. Malgré ce premier niveau de blocage, le parti a soumis son dossier à l’appréciation de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Mais celle-ci n’a même pas daigné analyser le dossier arguant qu’il était incomplet. C’est ainsi que le sort du parti a été définitivement scellé en ce qui concerne sa participation aux élections du 28 avril 2019. Mais depuis, aucune réaction officielle sur la question. L’Udbn est-elle pour la poursuite du processus sans lui et l’opposition? En tous cas, pour le moment ni le PRD ni l’Udbn n’ont affiché leur position sur la question; il n’y a que l’opposition qui s’affiche en exprimant son désaccord.

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