Les dernières législatives du Bénin risquent de battre un record, celui du taux de participation le plus faible de l’histoire démocratique du pays. La classe politique apprécie à sa façon la situation. La mission d’observation électorale de l’Union africaine a sa grille d’analyse.
Dans les sept départements parcourus par les observateurs de l’Union africaine, rapportent les conclusions partielles de la mission, le taux de participation est relativement faible. Il n’y a pas eu d’engouement des populations. Cet état de chose est dû, selon la majorité présidentielle, aux menaces de l’opposition politique de brûler le pays. L’opposition, quant à elle, pense que le peuple est souverain et ne peut accepter ce qu’elle appelle un hold-up électoral.
La mission de l’Union africaine, après avoir écouté tous les acteurs impliqués dans le processus électoral, a conclu que le faible taux de participation est essentiellement dû à l’arsenal juridique exclusif du processus. La volonté du chef de l’Etat d’enclencher des réformes structurelles a débouché sur la rupture du consensus, déplore la mission de l’UA. Et, poursuit le rapport dont Bénin Web TV a copie, cette rupture de consensus a mis à mal le caractère ouvert, inclusif et compétitif qui devrait caractériser le processus électoral.
Fort de cela, le peuple a développé de l’apathie et s’est abstenu d’aller exprimer son vote, constate l’Union africaine. Autrement dit, si les textes électoraux, en l’occurrence le code électoral et la charte des partis politiques avaient permis un caractère inclusif des élections, le taux de participation ne serait pas si bas, constatent les émissaires de l’UA. Il faut dire qu’au-delà des textes adoptés et promulgués, l’Union africaine a indexé la décision de la cour constitutionnelle qui a introduit le certificat de conformité dans les dossiers 20 jours avant la fin du dépôt des dossiers.
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