Bénin: Les travailleurs en sit-in ce jour au ministère de la fonction publique

Sous l’initiative de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), les travailleurs ont abandonné bureaux et écoles pour se retrouver au ministère de tutelle ce mardi matin. Ils revendiquent leur droit mais aussi les élections législatives inclusives.

Kassa Mampo et ses lieutenants ont pris d’assaut la cour du ministère du travail et de la fonction publique tôt ce matin pour, disent-ils, réclamer leur droit. Dans leur déclaration, il ressort que les revendications de 2018 n’ont pas été satisfaites. Pour eux, il ne faut pas dormir sur les lauriers en espérant que « les mannes vont tomber du ciel ». C’est à l’issue d’âpres  luttes que les travailleurs obtiennent gain de cause. C’est pourquoi Kassa Mampo et compagnie ont envahi la cour du ministère pour se faire entendre. Les revendications de 2018 rappelées au ministre de tutelle le 1er mai, ne sont pas encore satisfaites. Malgré les assurances du gouvernement, les travailleurs disent que le concret n’est pas encore au rendez-vous.

Au-delà des revendications ordinaires telles que la régularisation de la situation des reversés de 2008, les manifestants de ce matin ont aussi exigé du gouvernement l’annulation pure et simple de la loi portant retrait du droit de grève au Bénin, la relecture de la loi sur l’embauche et l’annulation de toutes les lois qu’ils qualifient de scélérates. Par ailleurs, les élections législatives préoccupent à plus d’un titre les travailleurs. Ils se sont prononcés sur les prochaines législatives. Pour eux, il ne saurait avoir d’élection sans la participation de tous les courants politiques. C’est pourquoi ils appellent à la suspension du processus afin de permettre à tous les partis politiques d’y prendre part. D’autres actions sont en perspective au cas où leur cri de cœur serait tombé dans les oreilles de sourds.

Il faut dire que ce mouvement vient à quelques jours seulement de la journée dédiée aux travailleurs le 1er mai. Peut-être que c’est un avant-goût du cahier de doléances que les centrales et confédérations syndicales auront à transmettre au gouvernement. Signalons que la Cstb a, par le passé, refusé de transmettre un cahier de doléances au gouvernement pour plusieurs raisons. Va-t-elle adopter le même comportement? Bien malin qui pourra répondre.

 

 

 

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