Bénin – Polémique sur l’indépendance des institutions: Robert Gbian apprécie et accuse le peuple

Accusé l’actuel chef de l’Etat de caporaliser toutes les institutions de la république, c’est faire preuve de malhonnêteté politique, estime Robert Gbian dans l’émission actu matin. Selon lui, le peuple est responsable du fait que toutes les institutions soient concentrées dans les mains d’une seule personne.

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Le deuxième vice président de l’Assemblée nationale était ce mercredi 3 Avril 2019, dans l’émission Actu Matin de canal 3 Bénin. Pour le deuxième vice- président de l’Assemblée nationale, c’est un faux débat de dire que toutes les institutions de la République sont sous le contrôle du chef de l’Etat. Pour lui, il faut analyser autrement la situation, car le président de la République n’a jamais voulu que les choses soient ainsi. « Avant de venir au pouvoir, le candidat TALON dans son projet de société, avait présenté un diagnostic clair de tous les secteurs socio-politiques de notre pays et a fait des propositions de solutions précises. Mieux, il a fait des propositions de mode d’élection des membres et de la présidence de nos institutions. » rappelle-t-il.

Selon le général Robert Gbian, le président Talon a voulu que le mode du choix des membres des institutions soit revu. « Concernant la cour constitutionnelle, poursuit-il, il a voulu que désormais, le président nomme un seul membre au lieu de 3, l’Assemblée un seul , au lieu de 4 que le collège des professeurs de droit propose 2, les avocats, 1, le collège des anciens chef d’État 1. »

Mais, se désole-t-il, des professeurs qui ont dit que le diagnostic est mal fait et que la constitution est très bien ainsi. Continuant dans la même lancée, l’honorable Robert Gbian a expliqué que la réforme a été pensée pour les autres institutions. « Pour la haute cour de justice, il a voulu que l’institution devienne ad-hoc et que nous utilisions le budget de plusieurs milliards à autre chose, nous avons dit non. Il a proposé que 6 membres sur 9 à la HAAC soient des professionnels des médias, les journalistes même ne se sont pas battus pour ça, nous avons dit non. » a-t-il fait savoir.

« Alors ne venons pas dire aujourd’hui que toutes les institutions sont à la solde du chef de l’État, il ne l’a pas voulu ainsi et a été clair. 
C’est notre constitution que nous avons érigé en lègba intouchable qui le veut ainsi. Si le peuple Béninois par sa constitution a concentré tous les pouvoirs dans la main d’un homme, qu’il s’en prenne à lui-même » a-t-il martelé.

Pour conclure, le député de la 7è législature et membre du bloc de la majorité parlementaire a fait savoir qu’à la vérité des faits, l’intelligence de l’homme politique béninois dépasse les articles de la constitution du 11 Décembre 1990.

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