Bénin: sans consensus, Union progressiste et Bloc républicain s’activent pour le 28 avril

Les élections législatives du 28 avril 2019 auront bel et bien lieu entre l’Union progressiste et le Bloc républicain à en croire la déclaration du porte-parole du Bloc de la majorité parlementaire Jean-Michel Abimbola le jeudi 28 mars dernier à l’Assemblée nationale. L’échec du consensus tant attendu à l’issue de la 4ème session extraordinaire convoquée pour ce lundi 1er avril 2019 est un fait de plus renforçant cette déclaration. A l’étape actuelle des négociations pour des élections inclusives, on pourrait donc assister pour la première fois au Bénin à cette compétition entre deux partis de la même vision politique.

La gestion de la crise actuelle par les acteurs politiques notamment les députés béninois donne l’avantage aux deux partis politiques de la mouvance présidentielle dans le cadre des prochaines législatives du 28 avril prochain. Alors que de chaque côté, on plaide pour des élections inclusives, à l’Assemblée nationale, les choses ne vont pas dans ce sens. Pourtant, cette institution est chargée de trouver un terrain d’entente pour sortir le pays de l’impasse. Mais c’est avec une grande désolation que la population assiste aux attaques frontales entre ses élus.

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Pour le camp de la minorité parlementaire, « il n’y aura pas d’élection le 28 avril prochain sans la participation de tous ». Mais du côté des députés de la majorité parlementaire, membres des partis Union progressiste et Bloc républicain, l’on s’active sur le terrain pour ratisser large aux prochaines législatives du 28 avril 2019 sans se soucier trop des réclamations de l’opposition. Cette situation crée dans l’opinion un climat de confusion sur la tenue ou non à la fatidique date du 28 avril 2019 des élections.

Du côté de l’exécutif, le Président Patrice Talon est désigné par plusieurs citoyens béninois comme le seul à pourvoir sortir le pays de l’impasse. Dans cette logique et visiblement engagé à trouver un consensus, le Chef de l’Etat multiplie depuis plusieurs jours des rencontres. Ainsi, la classe politique, les organisations de la société civile, l’ancien président Soglo , les présidents des institutions.. sont sollicités afin de conjurer le mauvais sort qui plane sur le pays.

Le bilan actuel des rencontres dans un contexte où l’on avance progressivement vers la date du 28 avril 2019, les partis Union progressiste et Bloc républicain semblent plus que jamais déterminés  pour la 8ème législature. Cette dernière, conformément à la constitution béninoise, doit être installée au plus tard le 15 mai 2019.

Possibles conséquences pour des élections non inclusives

Malgré l’appel au peuple des députés de la mouvance présidentielle à se rendre aux urnes le 28 avril prochain, il faut dire que sur le terrain, cet appel a du mal à passer. De nombreux observateurs pensent que pour la première fois, on pourrait assister à un faible taux de participation jamais enregistré dans l’histoire politique du Bénin. D’autres pensent même que ces législatives pourraient ne pas se tenir dans plusieurs localités du pays si les deux partis étaient les finalement les seuls à participer aux élections.

Dans ce cas, la légitimité des députés qui siégeront pour le compte de la 8ème législature pourrait être sérieusement remise en cause. Cela pourrait ainsi entraîner des doutes de la communauté internationale sur  la crédibilité des institutions du pays. C’est pour une première fois depuis la conférence nationale des forces vives du Bénin que des élections vont se dérouler entre deux partis de la mouvance présidentielle.

Face à la crise, il-y-a-t-il une sortie de crise ?

Des sorties de crise existent selon plusieurs acteurs de la société béninoise. La première sortie de crise selon la majorité des béninois demeure la volonté de Patrice Talon. Pour d’autres techniciens praticiens du doit  constitutionnel , plusieurs mécanismes de sortie crise existent. C’est le cas de l’ancien président de la Cour constitution du pays qui appelle à « la suspension de la loi électorale.

Le président du Fonac Jean-Baptiste Alias de son côté appelle à la modification de l’article 56 de la charte des partis politiques. Cet article stipule « Pour compter de la date de promulgation de la présente loi, les partis politiques dûment enregistrés continuent d’exister nonobstant les dispositions du Titre II chapitre premier de la présente loi. Ils disposent d’un délai de six (06) mois pour se conformer aux nouvelles dispositions. Passé ce délai, ils perdent leur statut juridique».

 

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