Bénin – sortie médiatique de Patrice Talon: l’essentiel à retenir

Comme annoncé dans les médias locaux, le chef de l’Etat, le président Patrice Talon s’est prononcé sur la situation de crise pré-électorale que traverse le Bénin. Pendant 65 minutes, le numéro 1 béninois a donné sa lecture de la situation de crise actuelle.

Pour une sortie médiatique fortement attendue par l’ensemble des béninois, le fruit n’a pas, semble-t-il, tenu a promesse des fleurs. La vision qui sous-tend les réformes, l’échec du consensus et le choix entre la remise en cause de l’ordre constitutionnel pour préserver l’image du pays et le maintien de la situation actuelle pour tenir les élections sont l’essentiel des points abordés.

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Au niveau du premier point, le président de la République a indiqué que les réformes initiées par son régime, notamment les réformes du système partisan sont unanimement acceptées par l’ensemble de la classe politique parce que tous les béninois sont unanimes sur la nécessité de ces réformes.  » Nous avons, les Béninois tout entiers, toutes tendances confondues, toutes classes politiques confondues, nous avons tous conscience de l’état de déliquescence du système partisan » a-t-il souligné. Il reconnait que dans la mise en oeuvre des réformes, il y a eu des difficultés. Mais ces difficultés ne doivent pas être considérées comme une impasse du moment où les institutions de la République continuent de fonctionner normalement.  » Je dois dire que depuis 3 ans que je suis dans la fonction, la charge, je mesure encore davantage combien il est nécessaire de réformer le système partisan qui, selon notre Constitution, est le système par lequel la Cité doit être gouvernée » poursuit-il.

Quid de l’échec du consensus

« La réforme a pour vocation de forcer la main aux acteurs politiques à la fusion, à la constitution de grands partis politiques afin qu’ils soient capables de conquérir le pouvoir exécutif ». Mais ces réformes, a-t-il convenu, a conduit à l’exclusion des partis de l’opposition. Cette situation, affirme-t-il n’est pas de sa responsabilité. Il accepte qu’à la limite, on peut le soupçonner d’avoir contribué au blocage des dossiers de l’opposition au niveau du ministère de l’intérieur. Mais, indique-t-il, la commission électorale nationale autonome (cena)  a toujours montré son honorabilité depuis qu’elle est installée, précise-t-il.

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Le président Patrice Talon affirme avoir démontré sa bonne fois en convoquant la classe politique pour rechercher un consensus pour une élection inclusive. « J’ai appelé les uns et les autres sous la direction du président de l’Assemblée afin que la solution qui serait trouvée soit consensuelle «j’ai appelé les uns et les autres sous la direction du président de l’Assemblée afin que la solution qui serait trouvée soit consensuelle et même si cela devrait écorcher…» a-t-il fait savoir. Mais cette ouverture qu’il a donnée, n’a pas été favorablement accueillie par l’opposition. « Nous étions prêts à applaudir et à rentrer dans cette satisfaction quand la minorité parlementaire qu’on appelle opposition, a remis en cause ce consensus et a exigé le retour en arrière pur et simple; a exigé que la nouvelle loi portant Code électoral. » soit remise en cause, a-t-il fait savoir.

Les différentes propositions des « sachants » et autres personnalités

Le président de la République a reconnu qu’il a lu les tribunes de certaines personnalités qui ont fait des propositions; mais estime-t-il, ce sont leurs idées. Il faut retenir à ce niveau que le chef de l’Etat a affirmé que l’appel à la prise d’ordonnance alors que les institutions fonctionnent ou la convocation d’une assise nationale serait perçue comme un coup d’Etat constitutionnel car aurait conduit à la remise en cause de l’ordre constitutionnel actuel. Entre l’image que présente le pays aujourd’hui devant la communauté internationale et le maintient de l’ordre constitutionnel, il préfère la situation déplorable actuelle à une remise en cause des règles établies par la constitution en vigueur.

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