Mardi 23 avril, le tribunal supérieur de justice du Brésil a accordé à l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, un allègement significatif de sa peine de prison pour corruption. A 73 ans, l’historique leader de la gauche brésilienne pourrait sortir de prison dès octobre après plus d’un an passé derrière les barreaux.
L’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva bénéficie d’une réduction de sa peine carcérale. En effet, quatre magistrats du tribunal supérieur de justice de Brasilia ont décidé à l’unanimité de réduire la peine du prisonnier le plus célèbre du Brésil à 8 ans et 10 mois. Tomber sur le coup d’une enquête sur des scandales de corruption liés à l’entreprise pétrolière étatique Petrobras, le dirigeant des Travaillistes draine d’autres démêlés judiciaires.
Un allègement à impact
Lenio Streck, professeur de droit constitutionnel explique que « Lula va avoir le droit de passer au régime semi-ouvert en octobre, parce qu’il aura effectué un sixième de sa peine et ceci va totalement changer ses perspectives ». Ce régime autorise un condamné à avoir un emploi ou à suivre une formation à l’extérieur de la prison mais l’oblige à rentrer le soir dans sa cellule pour y dormir.
Le camp Lula, de son côté, estime qu’il a été condamné sans preuve et n’a cessé de dénoncer une persécution politique pour empêcher le Parti des travailleurs (PT) de revenir au pouvoir. Ses avocats demandent son acquittement. En février, il a été condamné à une lourde peine de prison, de 12 ans et 11 mois, par un tribunal de première instance pour avoir fait financer des travaux dans une autre propriété, également en échange de son intercession dans des contrats. Depuis son départ du pouvoir au Brésil, ses successeurs notamment Dilma Rousseff et Michel Temer ont été aussi cité dans des affaires de corruption qui ont précipité leur départ du fauteuil présidentiel.
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