La Cour suprême comorienne vient de confirmer la victoire du chef de l’État, déjà annoncée par la Commission électorale il y a quelques jours. Le président Azali Assoumani va donc briguer un nouveau mandat à la tête du pays.
Selon les chiffres officiels annoncés par la Cour Suprême Comorienne, le président sortant et candidat à sa propre succession Assoumani Azali est réélu avec 59,05% des voix. Soit environ 1,5 point de moins que les chiffres provisoires annoncés par la Commission électorale, il y a quelques jours. Son concurrent, Mahamoud Ahamada soutenu par le parti Juwa termine deuxième avec 15,7%.
Pour la majorité au pouvoir, c’est un satisfécit total. « C’est la récompense du travail accompli. Les gens croient en notre projet de faire des Comores un pays émergent en 2030 », a réagi Houmed Msaidié, directeur de campagne du président Azali. La majorité estime que la page est tournée, qu’il faut aller de l’avant. Mais les opposants ne devraient pas l’entendre de cette oreille.
Des contestations en vue
Du coté du conseil national de transition, une plateforme d’opposition conteste l’ensemble de ce processus électoral et ne reconnaît plus le pouvoir. Le Cnt avait de toute façon annoncé qu’il ne validerait pas ces chiffres et il avait promis de lancer une campagne de désobéissance civile dans la rue.
En ce moment, le ministre de l’Intérieur a promis que ceux qui violeraient la loi et occasionneraient des troubles seraient punis. Pour mémoire, on se souvient que la manifestation des 12 candidats d’opposition avait été dispersée à coups de gaz lacrymogènes. Plusieurs leaders avaient été arrêtés et certains hospitalisés. Le président du Cnt est d’ailleurs toujours derrière les barreaux.
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