En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a prononcé ce lundi 1er avril, un discours à la nation devant les députés à l’Assemblée nationale, à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire 2019. Le président a saisi l’occasion pour défendre le bilan de son gouvernement, et a surtout expliqué ce que son gouvernement et lui attendent des élus du peuple.
Du moment où le gouvernement a lancé son programme social de 727,5 milliards de francs CFA, Alassane Ouattara a répondu aux nombreuses critiques sur l’absence d’inclusivité de la croissance économique ivoirienne. Selon le président, les dépenses sociales de l’État représentent au total 2 000 milliards, soit un tiers du budget de l’État. Pour preuve « ADO » a aussi insisté sur quelques mesures sociétales. « Il s’agit de projets de loi sur le mariage, la minorité, la succession et la filiation », a-t-il souligné. Il a par ailleurs, au plan politique, calmé les esprits sur les rumeurs liées à la future commission électorale. Le gouvernement veut une simple recomposition quand l’opposition demande une réforme en profondeur. « A l’issue de ce dialogue politique, je déposerai devant votre institution un projet de loi relatif à la commission électorale indépendante prenant en compte les propositions qui renforcent la confiance en cette importante institution », a-t-il assuré.
Pour cette rentrée parlementaire, Alassane Outtara n’est pas venu les mains vides. Comme annoncé avant l’élection de Amadou Soumahoro au perchoir, le statut des députés sera revu. « Je suis bien placé pour savoir que dans d’autres pays, les députés sont mieux traités qu’en Côte d’Ivoire», a-t-il déclaré sous des applaudissements. La Cote d’Ivoire s’achemine tout doucement vers la présidentielle de 2020. Le contexte politique tendu, surtout avec la libération de l’ancien président Laurent Gbagbo et la démission surprise de Soro à la tête du parlement, les données semblent échapper au pouvoir en place. Nécessité pour Alassane Ouattara de se refaire une vitalité devant les députés.
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