Crise libyenne : Alassane Ouattara prié de soutenir la LNA de Haftar

Il y a quelques jours seulement le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi était à Abidjan en Côte d’Ivoire pour une visite officielle à son homologue Alassane Ouattara. Selon certains médias dont Jeune Afrique, cette visite avait un rapport avec la crise en Libye.

Lors de sa mini-tournée africaine du 07 au 12 avril 2019, le président égyptien Al Sisi s’est rendu dans trois pays stratégiques de l’Afrique (la Guinée, le Sénégal et la Côte d’Ivoire) pour s’entretenir avec leurs dirigeants. Selon de nombreuses indiscrétions reprises par le magazine Jeune Afrique, il serait question pour Sisi, au cours de ces visites, de convaincre le plus grand nombre de pays africains afin que ces derniers apportent leur soutien au maréchal Khalifa Haftar en Libye. Notons que dans le chaos installé en Libye depuis le renversement et l’assassinat de Mouammar Kadhafi par la France et les forces de l’OTAN, a permis l’émergence de plusieurs groupes armés qui se partagent le territoire. Contrôlant les deux tiers du pays, l’homme fort de Benghazi a entrepris depuis trois semaines de marcher sur la capitale Tripoli, sous le contrôle du Gouvernement d’accord national (GNA) soutenu par l’ONU.

Dans sa démarche, Haftar et l’armée nationale libyenne (LNA) ont le soutien de l’Egypte, l’Arabie Saoudite et les Emirat Arabes Unis. A Abidjan, Al Sisi est donc venu demander à Alassane Ouattara d’apporter son soutien à la LNA du maréchal Haftar. Selon Sisi, les forces de la LNA constituent une véritable puissance et un allié de taille dans la lutte contre le terrorisme dans la région de l’est de l’Afrique et aussi une partie de l’ouest touchée. Depuis le renversement du régime Kadhafi, la menace terroriste s’est accrue dans toute la région et des foyers  islamistes ont essaimé   dans toute l’est de l’Afrique, le Sahel, une partie de l’ouest et récemment le centre. Haftar et ses forces ont indiqué, le 4 avril dernier, lors du début de l’offensive sur Tripoli, qu’ils allaient pour libérer la capitale des mains des terroristes. Après trois semaines de combats, l’ONU dénombre plus de 300 morts et des milliers de déplacés.

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