Les dirigeants de l’Union africaine réunis mardi 23 avril au Caire ont donné trois mois au Conseil militaire de transition soudanais pour confier le pouvoir à des civils.
Le sommet présidé par le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi, a réuni les présidents du Tchad, du Rwanda, du Congo, de la Somalie, d’Afrique du Sud et de Djibouti, ainsi que le vice-Premier ministre éthiopien, les ministres des Affaires étrangères de l’Ouganda et Kenya, secrétaire permanent du ministère des Affaires étrangères du Nigéria, chef de la commission de l’Union africaine et conseiller en matière de sécurité du président du Sud-Soudan. Depuis l’éviction du président soudanais Omar al-Bashir au début de ce mois, Abdel Fattah al-Burhan dirige le conseil militaire de transition. Le 15 avril, l’UA a menacé de suspendre l’adhésion du Soudan si le conseil ne remettait pas l’autorité aux civils dans un délai de 15 jours. La déclaration du sommet de mardi a exprimé « le soutien total de l’Union africaine et des pays voisins pour le Soudan, qui fait face à des défis politiques, sécuritaires et économiques ».
Les pays participants ont déclaré qu’ils aideraient le Soudan à lutter contre la criminalité transfrontalière, notamment le trafic d’armes et le trafic d’êtres humains, afin de maintenir la stabilité régionale. La réunion a souligné que les autorités soudanaises et les partis politiques devraient travailler ensemble de bonne foi afin de remédier à la situation actuelle au Soudan et d’accélérer le rétablissement d’un régime constitutionnel. « Les pays participants ont reconnu la nécessité de donner plus de temps aux autorités soudanaises et aux parties soudanaises pour mettre en œuvre ces mesures, sachant qu’elles ne seraient pas longues, et ont recommandé au Conseil africain de paix et de sécurité de prolonger le délai imparti aux Soudanais pour trois mois « , a ajouté le communiqué.
Les Etats africains sont les plus capables de comprendre les complications de leurs problèmes et le caractère unique de leurs affaires.
Le porte-parole de la présidence égyptienne, l’ambassadeur Bassam Radi, a déclaré que Sisi, qui assure la présidence tournante de l’Union africaine, a affirmé lors du sommet qu’il était important de définir une vision commune de la stabilité au Soudan. Sisi a affirmé le « soutien total de l’Egypte pour les choix du peuple soudanais, son libre arbitre pour façonner l’avenir de son pays et ce sur quoi il s’accordera dans une phase cruciale et déterminante de son histoire ». «L’établissement du concept de solutions africaines aux problèmes africains est le seul moyen de relever des défis communs. Les Etats africains sont les plus capables de comprendre les complications de leurs problèmes et le caractère unique de leurs affaires », a déclaré le président égyptien à la conférence.
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