Fred Houénou: « Une élection ne met pas forcément en opposition deux styles contradictoires »

Le processus électoral suit normalement son cours en dépit du débat sur la participation ou non des partis politiques de l’opposition. Pour certains il ne saurait avoir élections législatives le 28 avril 2019 sans l’opposition. Par contre, d’autres acteurs estiment que même en démocratie; la présence de deux courants contradictoires dans une élection n’est pas une obligation. Une position défendue par Fred Houénou à l’occasion d’une séance d’échanges avec les jeunes du Rassemblement pour une Alternative Progressiste (Rap).

Peut-on organiser les élections législatives prochaines sans les partis de l’opposition? Fred Houénou, président du Rap répond par l’affirmative et justifie. Pour lui, cette éventualité n’est nullement contraire au principe d’une consultation démocratique. « Une élection c’est des candidatures que le peuple entérine. Ce n’est pas un décret présidentiel qui choisit ou cohorte les gens. Si les béninois sortent le 28 pour aller au vote ça devient légitime. Une élection ne met pas forcément en opposition deux styles contradictoires. C’est faux! Parce que le peuple qui va voter n’est pas contradictoire », a-t-il expliqué.

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Pour lui, ceux qui clament qu’il faut obligatoirement avoir deux courants contradictoires aux élections sont dans un dogme. « Une élection requiert la légitimité du peuple. Mais c’est un dogme de nous dire que la légitimité du peuple ne se manifeste qu’en présence de deux propositions contradictoires », a-t-il affirmé. La présence unique de la mouvance aux élections n’est pas fondamentalement un problème pour Fred Houénou; il estime que c’est le peuple qui appréciera par sa volonté d’accomplir ou non son devoir citoyen.

Appel au calme…

Candidat sur la liste du parti FCDB, l’un des partis recalés pour les élections du 28 avril, Fred Houénou invite les jeunes à comprendre que la rue n’est pas la solution à la crise actuelle. Il s’oppose aux appels au soulèvement car pour lui, « le peuple rentre dans l’illégalité lorsqu’il se rebelle contre les Institutions qu’il s’est lui même donné ».

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