Gabon – Education: Ali Bongo et son gouvernement traités de « sorciers »

Le tout premier conseil des ministres conduit par Ali Bongo depuis son retour définitif au Gabon, suscite de vives réactions au sein de la population et des leaders d’opinion. Pour cause, certaines réformes annoncées par le gouvernement en occurrence, le projet de décret portant organisation et fonctionnement du Secrétariat d’Orientation Scolaire, Universitaire et Professionnelle, relative à l’attribution des bourses aux élèves.

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Le gouvernement gabonais pourrait avoir jeté de l’huile sur le feu avec sa réforme sur l’attribution des bourses en milieu scolaire. En effet, en conseil des ministres du 29 mars dernier, les autorités gouvernementales ont décidé de corser les conditions pour bénéficier de subvention de l’Etat. Cette décision a fait sortir de ses gonds, Marcel Libama, leader syndical et désormais Conseiller municipal à Franceville qui dénonce une réforme assassine. Sur sa page facebook, il se demande « comment un pays qui a le taux de redoublement et de déperdition scolaire le plus élevé au monde peut-il décider d’exiger 12 de moyenne et 19 ans d’âge à ses enfants pour avoir la bourse ? ».

« J’arrive à la conclusion que nous sommes dirigés par des sorciers »

Un autre acteur politique membre de l’Union nationale (UN), parti de l’opposition gabonaise, s’est aussi indigné face à ce qu’il appelle une réforme qui « entraînerait la marchandisation de l’école publique gabonaise au profit des écoles privées dont certains membres au pouvoir sont les propriétaires ou des actionnaires », écrit Gabon media time. L’opposant indique que « J’arrive à la conclusion que nous sommes dirigés par des sorciers ».

Marcel Libama s’en prend aussi à l’initiateur du projet à problème, le ministre gabonais de l’Enseignement supérieur, et indique qu’il est dans la logique de servir « ses nouveaux amis ». le leader syndicale martèle sans langue de bois que « le ministre opposant initiateur de cette réformette sait bien que son nouveau maître depuis son arrivée au pouvoir n’a construit aucun établissement scolaire. Cette réforme c’est pour tuer nos enfants et privilégier les leurs venus des établissements privés tels que Berthe et Jean, Paul Kouya, Ruban vert, moutou mambou, Blaise Pascal… les seuls capables de répondre à ses critères. »

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Les confrères gabonais de GMT ont décortiqué les propos du syndicaliste et écrivent que ’’ le tableau du système éducatif du Gabon brossé par le membre de Dynamique unitaire est sombre. Entre les nombreux élèves qui n’ont pas de professeurs de mathématiques, d’histoire–géographie, d’anglais, etc. et le manque d’infrastructures, Marcel Libama compare la situation des élèves gabonais à celle d’estropiés à qui l’on demanderait de courir un 100 mètres. Il invite la communauté éducative et les parents à « se lever contre cette réformette inique »’’

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