Gilbert Togbonon: « Nous avons un goût effréné pour l’argent »

Le procureur spécial de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (criet), Gilbert Togbonon est dépassé par l’avidité qui caractérise ses compatriotes et qui s’explique par le taux élevé des dossiers de crime économique que l’institution judiciaire chargée de la répression de ce crime a sur sa table.

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Le procureur spécial de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, Gilbert Togbonon a déploré l’avidité qui caractérise le Béninois. A la faveur d’une conférence de presse qu’il a donnée au siège de l’institution le vendredi 19 avril 2019, pour faire le point de la première session de l’année 2019 de la chambre criminelle qui a connu, du lundi 8 au mardi 16 avril dernier,  quatre dossiers inscrits au rôle, le procureur spécial de la Criet s’est étonné de constater à quel point le Béninois aime l’argent, peu importe son origine. Se référant à deux dossiers inscrits à l’ordre du jour de cette session, le procureur est désespéré du niveau de décadence morale où nous sommes tombés. « Nous avons un goût effréné pour l’argent peu importe son origine » se désole-t-il.

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Rappelons que le premier dossier examiné au cour de cette session criminelle se rapporte aux faits d’abus de confiance aggravé, d’enrichissement illicite, de vol de documents administratifs, d’abus de fonction et d’exercice illégal des activités de micro-finance. Le second dossier vidé concerne les faits de cavalerie aggravée, d’escroquerie et d’exercice illégal des activités de micro-finance mis à la charge d’un jeune Béninois. Le procureur est d’autant plus déçu du fait que malgré la grande médiatisation faite autour du procès ICC-SERVICES pour sensibiliser et éduquer les Béninois, les comportements sont restés figés. Ils sont nombreux à céder aux mêmes chants de sirènes d’autres structures illégales de micro finances. Et les nouveaux spoliés sont autant des victimes du secteur public que du privé; a-t-il fait constater.

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