Insalubrité à Cotonou: la place publique de Gbèdjromèdé transformée en tas d’immondices

Située dans le 8e arrondissement de Cotonou, la place publique de Gbèdjromèdé se trouve dans un état désagréable. Manger et jeter ses détritus à même le sol est un luxe pour les riverains et allogènes. Nonobstant la présence des poubelles sur la place, ces derniers se préoccupent très peu de sa salubrité.

Aujourd’hui encore où l’on parle de ville durable, l’insalubrité prévaut toujours dans certaines places publiques de Cotonou. L’espace de détente de Gbèdjromèdé situé au carrefour « 16 ampoules » en est un exemple. Sur cette place, il est facile de voir des déchets solides et usagers mélangés aux gazons, des ordures ménagères attachées en sac de jute et même des aliments pourris dégageant des odeurs fétides.

Un peu loin à côté des barricades, les pneus recyclés servant de bordures sont transformés en poubelle. Ils sont remplis de pots de yaourt de feuilles mortes et même de couches jetables contenant des déchets.

Et ce n’est pas tout, le spectacle le plus affolant et le plus courant sur la place est l’état dans lequel se retrouve la poubelle posée par l’ONG Lumière d’Amour. Celle-ci est saturée d’ordures de tout genre. A en croire Simon Akakpo, un habitué des lieux « cette poubelle est vidée rarement. ». Cependant, « Il existe d’autres poubelles sur les lieux. », confirme dame Mimi qui tente de se frayer un espace au milieu des déchets pour s’asseoir. « Les allogènes sont les plus récalcitrant ici. Après avoir consommé leurs aliments, ils préfèrent laisser les déchets sur le sol. », a-t-elle déploré.

Malgré son caractère malsain et répugnant, l’espace de détente de Gbèdjromèdé ne manque pas de clients. Les taxis motos communément appelés « zemidjan » s’y installe tous les après-midis pour prendre de l’air. « Ils sont les principaux pollueurs du lieu », confie Simon Akakpo.

De même, cette place constitue le lieu de prédilection des amoureux. Sur un des sièges en brique, on observe deux amoureux plongés dans une intimité absolue. Apres avoir essayé de leur arracher quelques mots, ils n’ont pas voulu perdre un instant pour se prononcer sur le sujet.

Des appels à l’action lancée

Pour la plupart des riverains, l’entretien de la place publique relève exclusivement de la compétence des autorités locale et communale. « Les autorités doivent sévir en mettant sur les lieux des agents d’entretien et de sécurité », soutient Simon Akakpo. Dame mimi, quant à elle préconise le recrutement des femmes du quartier pour l’assainissement du milieu.

Pour Tanimomo Adekpedju, président de l’ONG Lumière d’Amour et donateur de la poubelle, le vrai problème de la persistance de l’insalubrité sur cette place publique est le manque d’éducation des citoyens. Pour endiguer le problème, « il faut amener les citoyens à avoir le réflexe de poubelle » a-t-il conseillé, avant d’ajouter que l’entretien de l’environnement est la responsabilité de tous les béninois.

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